Tinfaliyin n Teqbaylit 5
- acu ara d-yekken seg wuffal ?, d’un bon à rien il ne vient rien de bon (que feront-ils de bon avec la férule ?)
- neyya tekka di tḥila, la ruse n’a pas toujours le dernier mot (la bonne foi surpasse la ruse, vaut mieux qu’elle)
- yekka dg-i wagi, c’est plus fort que moi
- ansi s-d-dekkiḍ a k-d-yekk ansi nniḍen, tu lui parles chou, il te répond navet, soit qu’il ne comprenne pas, soit qu’il veuille esquiver (tu l’as abordé d’un côté, il t’aborde d’un autre)
- yessukk fell-as leɛṛaḍ, il l’a invité pour la forme (il a passé sur lui l’invitation)
- yessukk fell-as lbaṭel, il l’a malmené (il lui a fait passer l’injuste)
- mačči cwiṭ i isukk fell-i, il m’en a fait voir, pas qu’un peu ! (ce n’est pas peu qu’il a fait passer sur moi)
- yessukk-it di tzuliɣt, il l’a fait passer par de dures épreuves (par le trou de l’égout)
- sked ansi ur d-myekkan, lakin wa ur yeɣlib wa, ils ont tout fait pour se surprendre (regarde par où ils n’ont pas tenté de se surprendre), mais l’un n’a pu vaincre l’autre
- rriɣ kra akka kra akka friɣ lḥebb af takka, je suis venu à bout de mon travail, de mes difficultés (j’ai mis un peu de ci, un peu de là, et j’ai séparé le grain de la balle)
- ikubr-ik lḥal, il convient que tu sois considéré, honoré (la situation t-a honoré)
- kečč, a mḥend, nqec ; nekk ad lehteɣ !, toi, Mohend, pioche ; moi je halèterai ! (de quelqu’un qui se plaint plus que celui qui est concerné)
- ikecm-it cciṭan, il est enragé, déchaîné. (le diable l’a pénétré)
- ikecm-it waḍu, il est en crise ; en proie à des puissances maléfiques (un vent maléfique l’a pénétré)
- ikecm-as-ţ cciṭan, tu veux absolument voir de la partialité, de l’injustice où il n’y en a pas. (le diable lui l’a pénétré)
- yekcem lɛadda n taddart, il a atteint l’âge de faire partie du village (il est entré dans la vie traditionnelle — la tradition reçue de tous —du village)
- yekcem lmuna n yergazen, il a atteint l’âge de faire partie du village (il est entré dans l’âge des hommes)
- tkecm-it tkerkra n at laxeṛt, il commence à râler (le râle des mourants l’a saisi)
- ur yekcim ara wexxam-iw deg wul-im ! tu ne prends pas à cœur les intérêts de mon ménage (mon foyer n’est pas entré dans ton cœur)
- Ur keččem ara ger uɣeṛbal d teṛbut ! Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas, surtout en affaires de famille (ne te mets pas entre le tamis et le plat).
- ur keččm ara ger tasa d way turew, ne cherche pas à intervenir dans la discorde s’il s’agit de discussions entre père et fils, mère et fille, etc. (ne te mets pas entre le foie et ce qu’il a engendré)
- ikecm-it s teɣṛit, il l’a rossé. (il le pénétre avec coup)
- kecmen-t medden, on est en train de lui monter la tête (les gens l'ont pénétré).
- neţţa kull tizi tessekcam-as-d, il profite de toutes les occasions (chaque col lui rapporte).
- ur neţţemyekcam ara di lecɣal-nneɣ, ne nous occupons pas des affaires l’un de l’autre.
- ţţemsekcamen nnḥas n waygar-asen, ils se jalousent entre eux
- tger iman-is di temkečmin ur ţ-newwiḍ, elle s’introduit dans des affaires qui ne la regardent pas.
- ma ur iyi- keddeb ara ṛebbi, waqila d neţţa i yi-ḍehṛen, si je ne me suis pas trompé, c’est sans doute lui que j’ai vu. (Si Dieu ne me dément pas, sans doute est-ce lui qui m’est apparu).
- ma ur iyi-skaddeb ara ṛebbi…, si je ne me trompe (si Dieu ne m’égare pas).
- ma d asif yeţkefkufen, yewwi-d idɣaɣen, sɛuẓẓeg kan, zger, yeqɛed, une nature vive mais bonne donne plus de confiance qu’un caractère calme mais renfermé (s’il s’agit d’une rivière tumultueuse, qui charrie des rochers, essaie de ne pas entendre et traverse : le fond est bon)
- yekfa ssuq-is, personne n’a plus confiance en lui (son marché est fini)
- yekfa si tisselbi, il est complètement fou (il est fini à force de folie)
- yekfa wul-iw di ţţexmim, je suis accablé de soucis.
- udem n ṛebbi yekfa di ddunnit, il n’y a plus de désintéressement (le visage de Dieu, l’action gratuite pour le visage de Dieu, est fini en ce bas monde).
- tekfa fell-i ddunnit, j’étais au comble de l’émotion, de la frayeur; je ne savais plus où j’étais.
- yekfa di ddunnit, il est trop vieux, très âgé.
- yekfa-yi sseg-a, il m’a arraché de ses mains.
- tarewla ikeffun bab-is mačči d lɛaṛ, il n’est pas toujours honteux de fuir, surtout quand la fuite délivre (la fuite qui sauve celui qui s’enfuit, ce n’est pas de la honte).
- tiqcert uḥeggan effr-iţ ula gr ikufan, une bûchette pour les derniers froids, cache-la entre les jarres (il ne faut pas se fier aux premiers beaux jours du printemps).
- yeskefl-d lejdud-iw, il a insulté tous mes ancêtres (il les a déterrés)
- yella lhemm yeṛmel, yeskefl-it-id lḥermel, le chagrin était enterré, le voici ravivé (la plante dite rué l’a fait remonter)
- imawlan ṣebṛen, imɛezzan kefṛen, l’intéressé ne se plaint pas malgré qu’il en ait le droit et ceux que l’affaire ne regarde pas montrent de l’indignation (les parents du défunt s’étaient résignés, ce sont les porteurs de condoléances qui ont récriminé contre le sort)
- tuli-d tkafrart deg wul-is, il est en rage (la rage est montée dans son cœur)
- yekḥekḥ-iţ-id ur d as-tehwi, il ricane sans raison (la raison ne lui plaît pas)
- mkul tamurt teḥrez imawlan-is, pour chacun, son pays est le meilleur (chaque pays protège ses ressortissants)
- d keččini irkel ! Tiens, c’est toi, (en entier !)
- yufaf fell-as wakal, il est tout pâle (on a tamisé sur lui de la terre).
- ifassen, cuḥ-asen, a ten-yečč wakal ; sexdm-iten, a ten-yečč wakal, travaille, ne ménage pas ta peine, car de toutes façons tu mourras (ménage tes mains, la terre les mangera ; fais-les travailler, la terre les mangera).
- yessawl-as-d wakal-nni, il devait mourir dans ce pays (cette terre l’a appelé)
- tikli-ines mazal itran, il est parti avant l’aube (sa marche, alors qu’il y a encore des étoiles).
- ar t-telḥuḍ tikli n lɛali ara tawḍeḍ tamurt-iw, tu marcheras longtemps avant d’arriver à mon pays.
- yerra-yi takmamt, il m’empêche de parler ; j’ai des raisons de ne pas parler (il m’a mis une muselière)
- keččini, a k-d-kemsen iẓẓan deg uqelmun !, tu n’y vois pas plus loin que le bout de ton nez ; on te roule facilement (toi, on te ficellerait de la m… dans ton capuchon).
- win ur nekmiz i yiman-is ur as-ikemmez yiwen, il ne faut compter que sur soi-même (qui ne se gratte pas lui-même, personne ne le grattera).
- mkul yiwen yekmez ajeǧǧiḍ-is, que chacun regarde ses défauts, ou s’occupe de son travail, avant de prétendre contrôler les autres, leur donner des conseils (que chacun gratte sa gale).
- ur yeţwakmaz ara, il n’aime pas qu’on lui fasse des reproches, il est susceptible, sourcilleux (il est ingrattable)
- akken semmḍit i tekksen fad, plus l’eau est froide, plus elle désaltère. Qui aime bien, châtie bien (c’est de la manière que l’eau est froide qu’elle enlève la soif)
- akken yella lḥal, ad tili, elle prendra le temps et les choses comme ils sont (comme est la situation, elle sera).
- mi m-yekkunner seksu, rr-it d aɣṛum, quand le couscous se met en boules, fais-en de la galette : tu as raté ce que tu voulais faire. Pour ne pas perdre la face, fais autre chose avec ce que tu avais préparé
- aqcic-agi, ḷḷah ibarek ! D akennur bbudi ur nesɛi ara anẓaden, ce bébé est gros et propre (une boule de beurre qui n’a pas de poils)
- yesskar deg wawal irennu, il rabâche la même chose sans arrêt
- a s-tewteḍ ukur i wexxam, tu vas crépir la maison (tu vas lui frapper des boules de terre pour la maison)
- yekker yilef !, le sanglier s’est mis debout, est lancé (il y a une dispute, cela s’entend)
- ɛni a d-yekker usalas deg umagraman ?, peut-on faire une poutre avec l’aunée ? Un vaurien ne donne rien de bon (besogne ou progéniture)
- yekkr-d di tmeslayt-nneɣ, il est né dans le pays (sa langue maternelle est la nôtre)
- yekkr-as armi yeţţu ṛebbi, il l’a si bien rossé qu’il ne savait plus où il en était (jusqu’à ce qu’il oublie Dieu)
- yekker uɣebbaṛ deffir-sen, il y a eu de la poussière derrière eux, ils ont filé — ou : on les a critiqués
- yekkr-as wazi, il a des renvois, des éructations
- yekkr-as-d lebni, il doit construire, il a été obligé de bâtir
- yekkr-as ṛebbi, il est tombé dans la misère ; il est en plein chômage
- tekkr-iyi deg useṛɣu, je n’ai plus de bois de chauffage (la situation s’en est prise à moi dans le bois de chauffage)
- yekkr-iyi nnzaf n wedfel, je n’en puis plus de marcher dans la neige
- skerker acifuḍ, rebbi a d-ijab asebbaḍ, arrange-toi avec ce que tu as, ce sera mieux plus tard (traîne une savate, Dieu fournira un soulier)
- ay axxam ɣeṛ d-neţţaker, ass-a nusa-d a k-naker, nous avions péniblement réalisé quelques économies et toi, tu en voles le fruit ! ; (ô maison où nous apportions le produit de nos larcins, aujourd’hui nous venons te cambrioler)
- yukr-iyi deg umeslay, il m’a dit quelque chose à quoi je n’ai pas répondu, pas su répondre (il m’a volé dans la parole).
- yukr-it wul ɣef tmurt-is, il a la nostalgie de son pays (son cœur l’a volé sur son pays)
- yukr-iyi aḍaṛ, il m’a lâché en route ((il m’a volé un pied).
- yuker ḥedṛeɣ, yeggul umneɣ, il a volé, j’étais présent, il a juré (son innocence), je l’ai cru (je suis moi-même dupe de sa malice incroyable)
- myukaren deg wawal, ils ont failli l’un et l’autre à leur engagement mutuel (ils se sont volé réciproquement dans la parole).
- yekṛa-t umejnun-iw — ou : uṛuḥani-w —, il m’est antipathique, je n’y peux rien (mon ( démon) le déteste).
- ɛni a kem-ssetbaɛeɣ am ikerri n lɛid?, as-tu fini de me suivre? (est-ce que je te ferai me suivre comme un mouton de la Fête ?).
- terka tkerciwt-is, il est plein de rancune (son estomac est pourri)
- ma yebzeg, ad yuɣal ad yens, s’il fait la tête maintenant, il finira bien par retrouver la bonne humeur (s’il enfle, il finira par désenfler).
- mzebzagen udmawen, ils ont échangé des coups de poing (se sont fait gonfler la figure)
- kṛeḍ di lḥiḍ, tu peux attendre ! (gratte le mur !).
- mi ara tekres tyersi, tewɛer i bnadem a ţ-yefsi, il vaut mieux prévoir que réparer (quand un nœud est fait, il est difficile de le défaire).
- yekres anyir-is fell-i, il me boude ; il me regarde de travers (fronce le front envers moi).
- mi ara tesɛuḍ idrimen, kers-iten sbeɛ meṛṛat, il faut prendre garde à son argent (quand tu auras de l’argent, fais sept nœuds au paquet).
- myekrasen anyir, ils se font la tête (ils ont le front ridé l’un à l’égard de l’autre).
- myekrasen tiyersiwin, ils se sont tendu des pièges. (ils se sont noué l’un pour l’autre des nœuds)
- am tyerza n welɣem ; ayen yekrez a t-yeɛfes, c’est comme le labour du chameau : ce qu’il a labouré, il le piétine (de qui détruit sottement les fruits de son travail, de ses économies).
- a wer yekkes ṛebbi amkan-ik !, que Dieu te garde dans les mêmes bonnes conditions ! (que Dieu n’ôte pas ta condition).
- a wer yekkes i wallen ayen ẓrant !, que Dieu vous garde cet enfant ! (pour un petit malade : qu’il n’enlève pas aux yeux ce qu’ils voient).
- ur yekkis ara ṛebbi fell-as sserr, il se maintient heureusement dans la même prospérité (Dieu n’a pas ôté de sur lui la bénédiction).
- a wer yekkes wi iɛeṛṛḍen wala wi iţgallan !, qu’il maintienne aussi bien ceux qui invitent que ceux qui refusent par serment (même s’il m’avait invité à manger j’aurais refusé).
- ad iyi-kkes aqeṛṛu ? — ou : ameẓẓuɣ ?, il ne me fait pas peur ! (est-ce qu’il va me couper la tête ? Les oreilles ?).
- ma ur iyi-kkis ara laẓ wexxam-iw, ur iyi-t-itekkes ḥedd, si ce n’est pas ma famille qui calme ma faim, personne ne pourra le faire (c’est encore parmi les siens qu’on a le plus de satisfactions, surtout quand on y est maître et seigneur).
- si tɛebbuṭ-iw i t-id-kkseɣ fkiɣ-ak-t-in, je m’en suis privé pour te le donner.
- kkesn-as tasummta, il est sur le point de rendre l’âme (on lui a ôté l’oreiller).
- kkesn-as lḥeṛma-s, on a tout fait pour le dégrader ; ils l’ont entraîné dans une affaire louche (on lui a enlevé son honneur).
- kksen fell-i lbaṭel, on m’a rendu justice, innocenté (ils ont levé de sur moi l’injustice).
- kkesn-as tuṭṭḍa, il est sevré (ils lui ont ôté la tétée).
- ad yekkes afus-is, il cessera les démarches — ou : il rompra les fiançailles ; il renoncera à ses ambitions, à ses revendications.
- am wakken ara d-dekkseḍ anẓad deg uqeṛṛu !, ce n’est pas plus difficile que de se tirer un cheveu de la tête : cela n’est rien du tout, ou : cela passera inaperçu — ou : cela ne te fera pas vraiment défaut.
- lukan a d-ekkseɣ afus-iw di ṛebbi ad as-tiniḍ ; a win iyi_gren, sellk-iyi, si la pitié cessait de me retenir — et que je t’administre ce que tu mérites - — tu en serais vite à pousser les hauts cris ! (si j’ôtais ma main d’auprès de Dieu, tu dirais : ô toi qui m’as poussé à cela, sauve-moi !)
- kkseɣ seg yiri-w rriɣ s iri-k !, je te fais confiance, à toi de prendre conscience de ta responsabilité (j’enlève de mes épaules et je mets sur les tiennes).
- kkesɣ-ak awal, rriɣ-ak tament, je te demande pardon de t’interrompre (je t’enlève la parole et je te rends du miel).
- kkes tuɣmest n ṭṭmeɛ, n’y compte pas ! Ne te fais pas d’illusion trop belle ! (arrache la dent de l’espoir).
- ṣbaḥ-lxiṛ itekkes acuffu, lɛeslama itekkes aɣunzu, on ne perd rien à être poli et complaisant, bien au contraire (un ( bonjour) suffit à faire disparaître la bouderie, un ( salut ) met fin à la fâcherie).
- yekks-d wul-iw, cela m’ennuie beaucoup.
- yekkes fell-as sserr, il s’est fait vilipender ; il a subi d’amers reproches.
- yekks-as ɛeggu, il est reposé de sa fatigue
- itekks-d timellalin ddaw tsekkurt, c’est un malin, un débrouillard (il ramasserait les œufs sous une perdrix en train de couver).
- kkes amkan ur yeǧǧi, il a cherché partout (ôte l’endroit qu’il ait laissé).
- kks-ed acu ur as-uqimeɣ !, je n’ai absolument rien négligé, ni oublié pour lui rendre service ! (ôte ce que je ne lui ai pas fait !).
- kkes lukan, acu d-yeqqimen ?, enlève le ( si ), que reste-t-il ? (avec des ( si ) on mettrait Paris dans une bouteille).
- yeţţwakks-as uqeṛṛu, on lui a coupé la tête. Au fig. : il a perdu son soutien (santé, fils, argent…).
- aql-aɣ la nkess am lmal zdat ṛebbi, devant Dieu nous sommes comme du bétail qui broute de l’herbe : nous n’y voyons pas plus loin que le bout de notre nez dans la conduite de notre vie et nous sommes des ( riens ) devant Lui.
- ay argaz. ay ameɣbun, ikessen di lexla am userdun !, il est bien difficile à l’homme, si souvent occupé à l’extérieur, de savoir ce qui se passe chez lui - (ô malheureux homme, toujours au pacage dans les champs, comme un mulet).
- ikessu tundar, xeṣṣfent, il se donne beaucoup de peine et finalement tout échoue (il tricote des mailles et elles se défont).
- ur iṛebba ara aksum, il n’arrive pas à grossir (il ne prend pas d’embonpoint).
- mi ara s-tessutṛeḍ kra, mmer a t-id-dekkes g weksum-is, quand tu lui demandes une chose, elle l’enlèverait de sa propre chair.
- tečča aksum-iw s lecɣal, elle me tue de travail.
- aɛekkaz-agi ad yečč aksum !, tu verras ce que tu prendras avec ce bâton ! (ce bâton va manger de la chair!).
- tteţţ aksum n medden, elle dit du mal des gens.
- ččiɣ aksum-iw, j’ai eu tort - — ou : j’ai dit du mal de mes proches.
- yečča g weksum-is, il est insupportable, nerveux, méchant
- asawen f wudem n weḥbib, d akessar, on souffre volontiers pour quelqu’un que l’on aime (une côte pour un ami est une descente)
- akka i d as-yekteb ṛebbi asmi i yexleq di tɛebbuṭ n yemma-s, depuis toujours il devait en être ainsi pour lui (c’est ainsi que Dieu lui avait écrit lorsqu’il fut créé dans les entrailles de sa mère).
- a k-yekteb s lmidad azeggaɣ ɛlaxaṭeṛ ticṛaḍ s idammen, il va t’avoir sérieusement à l’œil, il se souviendra de toi, car il t’en veut à mort (il va t’écrire avec de l’encre rouge car les tatouages se font avec du sang).
- si leɛca ur as-tektib ara tḥeṛṛit, il n’a rien trouvé à manger depuis hier soir (d’hier soir ne lui a pas été décrétée de la nourriture)
- kra yeţwaktab s ṛebbi, yella deg-s, un jardin merveilleux ! (tout ce qui a été écrit par Dieu s’y trouve)
- ɛedlen, a s-tiniḍ myektaben, ils s’entendent ! à croire qu’ils se sont écrit mutuellement des amulettes.
- ma tkettṛeḍ iḥbiben ad teqqimeḍ mbla aḥbib, qui a trop d’amis n’en a pas de véritable (si tu multiplies les amis tu resteras sans ami).
- kkawen ifadden-iw, je n’en puis plus (mes jambes sont sèches).
- yekkaw meskin, ula i d-yefk, il n’en peut plus, le pauvre, et l’on ne pourra rien en tirer (de travail, d’argent... ; il est sec, le pauvre, il n’y a pas ce qu’il donnerait).
- yugi ad yikiw igenni, il ne veut pas cesser de pleuvoir (le ciel refuse de sécher).
- msekwen tigecrar, ils se sont fatigués, épuisés mutuellement (ils se sont fait sécher les genoux).
- la teţṛuẓuḍ fell-i kkawkaw, tu te moques de moi ou tu inventes des histoires sur mon compte (tu casses sur moi des cacahouètes).
- ur ţṛuẓ ara fell-i kkawkaw, n’essaie pas de m’avoir !(ne casses pas sur moi des cacahouètes).
- yeǧǧa-t ṛebbi almi d ger leḥlal d-leḥṛam yekkabbeḥ, il s’est trouvé dans une impasse, au moment de la soudure (Dieu l’a laissé entre permis et défendu, il était à bout de moyens).
- myekwin ulawen, ils enragent l’un contre l’autre (il se brûle les cœur l’un et l’autre).
- mcaraken aṭas, ala taseksut ur neţki gar-asen, ils s’entendent à la perfection, seuls les repas ne sont pas pris en commun (sauf la couscoussière, qu’ils n’ont pas en commun).
- afexxaṛ ar t-tektileḍ ara km-id-iṣaḥ, il faut se donner de la peine, payer, pour avoir quoi que ce soit (la poterie, il faut la remplir d’orge pour qu’elle te revienne ; les poteries d’usage domestique s’achètent ordinairement au prix de leur contenu de céréales quand la transaction est faite par les femmes).
- ktalent tɛeqqayin-is, il est à sa fin (ses grains sont comptés).
- yebɣa a ţ-yektil s ddheb d-lfeṭṭa, il veut (cette fille) à tout prix, il y mettra n’importe quel prix, or et argent.
- ktil tardast teqqimeḍ deg-s, reste à ta place et ne t’occupe pas des affaires des autres (mesure un ampan et restes-y !).
- yektal-it s uɛekkaz, il l’a payé à coups de trique (il l’a mesuré avec un bâton).
- myektalen s iɛewzen, ils se sont envoyés une volée (ils se sont mesurés avec des bâtons).
- lkil n ṛebbi i iteffɣen, ce sont les plans de Dieu qui se réalisent (la mesure de Dieu qui sort).
- yecqa-kem, ṭṭes kan f ikeɛruren !, supporte les épreuves, les difficultés !, que t’importe, couche-toi sur les bosses.
- ar iteţţ ala udi t-tament, il faisait bonne chère (il ne mangeait que beurre et miel).
- yekkat s ubeqqa, yeţţall s wayeḍ, le mal ne nous arrive jamais sans compensation (Dieu — s.e.— frappe d’une main mais secourt de l’autre).
- neţţa d cciṭan deg yiwen n wass i d-lulen, il a le diable au corps (lui et le diable sont nés le même jour !).
- yella yiwen wawal, uɣalen lulen-d ɛecṛa, pour une histoire de rien on a remué ciel et terre ; beaucoup de bruit pour rien (il y avait un mot, ensuite il en est né dix).
- akken ara slileɣ tuɣmas-iw, ad neṭqent, mes dents me font mal dès que je les rince (elles se font entendre).
- mennaɣ a d-slileɣ iɣsan-iw deg wexxam n ṛebbi, je souhaite aller me purifier (laver mes os) à la maison de Dieu (faire le pèlerinage à La Mecque).
- yeslal-it s teqbuct n ibeccan, il l’a ( engueulé ) (rincé avec un pot d’urine).
- ur d-liɣ ara tiṭ / ur d as-liɣ tiṭ, je n’ai aucune mauvaise intention (œil) envers... ni envie maligne, même si je l’admire.
- ţţemyilin timgṛaḍ, ils ont une dette de sang (des nuques) réciproque.
- ţţemyilin idammen, ils ont une dette de sang (des nuques) réciproque.
- ayla-k d ayla-k ; tuffẓa u k-yeffeẓ tuččit ur k-iteţţ ara, ton bien, c’est ton bien, il te mâchera mais ne te mangera pas (celui qui est de ta famille peut te faire souffrir mais... devra bien s’arrêter, s.e. pour prendre ta défense).
- yeţţuḥeṛṛem ula deg waman n tala, il est entièrement déshérité (lui est interdite même l’eau de la fontaine).
- ad terfed irgel ad tebru i sebɛa tliwa, elle pleure facilement (elle lève les paupières et lâche sept fontaines).
- ttejṛa ur nesɛi tili, a wer tili, l’homme sans influence, sans grandeur d’âme, ne mérite pas de vivre (l’arbre sans ombre, qu’il ne soit pas).
- tekkr-d di tili n yergazen, teţţuṛebba, elle est réservée, équilibrée, grâce à la présence de son père, de frères— (elle a grandi à l’ombre des hommes, elle est bien élevée).
- ad yexdem lebɣi n ṛebbi, ad ileḥḥu dima di tili-s, il fera la volonté de Dieu et marchera toujours dans son ombre (il sera parfaitement soumis à Dieu)
- la tekkat tefkert n wul-iw, je suis essoufflé (la tortue de mon cœur cogne).
- taferṭeṭṭuct n wul-iw tḥebbek, j’ai le cœur qui bat fort — ou bien : j’ai des palpitations (le petit papillon de mon cœur bat fort, vite).
- yeḥbes wul-is, il a eu une crise cardiaque (son cœur s’est arrêté).
- yewt-d wul-iw fell-as, j’ai eu soudain la pensée de quelqu’un ou de quelque chose (mon cœur m’a frappé à son sujet).
- iẓuṛan n wul, les très proches parents, de même sang (les racines du cœur, les veines du cœur) — ou bien : choses de grande valeur auxquelles on tient plus qu’à tout.
- ayen idergen i tiṭ iderg i wul, loin des yeux, loin du cœur (ce qui est caché à l’œil, l’est au cœur).
- sal ul-ik ad ak-imel, interroge ton cœur, il te fera savoir (ce qu’il convient de penser, de dire, de faire...)
- ɛefseɣ ɣef wul-iw, j’ai fait à contrecœur ceci ou cela, j’ai pris sur moi (j’ai piétiné mon cœur).
- yiwen wul yin-ak akka, yiwen wul yini-ak akken nniḍen, c’est la voix de la conscience (un cœur te dit ainsi, un cœur te dit autrement).
- yukr-iyi wul ɣef tmurt, j’ai la nostalgie du pays (mon cœur m’est volé à propos du pays).
- yeţţakr-it wul ɣef yemma-s, il a le cœur tourmenté par l’absence de sa mère (orphelin ; son cœur lui est volé à propos de sa mère).
- yelha wul !, je ne demande que cela ! (le cœur est bon)
- ul-is mejṭuḥ., il n’a pas de patience, il ne supporte pas (son cœur est petit).
- yeţɣimi d-wul-is, il réfléchit, s’interroge sur sa conduite (il s’assoie avec son cœur).
- yeţţarra kan s ul-is — ou : ar wul-is, il garde rancune ou il cache sa peine (il remet tout dans son cœur) .
- ur yesɛi ara ul, il ne s’en fait pas ; il n’a pas d’amour-propre (cœur).
- yemmut wul-is, il n’a pas d’ambition ; il n’a pas de cœur au travail — ou bien : il est sexuellement impuissant. (son cœur est mort)
- cfawat deg wulawen, les cœurs se souviennent ; on n’oubliera pas cette ingratitude, ce refus, etc.
- yufa-ţ wul-iw, je l’avais pressenti. (mon cœur l’a trouvé).
- ss acu la yi-d-yeqqaṛ wul-iw, j’ai un pressentiment (je me demande ce que mon cœur est en train de me dire).
- yekks-iyi cwiṭ f wul, il m’a un peu consolé (il m’a enlevé un peu sur mon cœur.
- nniɣ-as yiwen n umeslay, yers-as ɣef wul, je ne lui ai dit qu’un mot, mais il lui est allé (posé sur) au cœur.
- akken i t-yebɣa wul, juste à point, comme le cœur le désire.
- giɣ-k deg wul, je pense sans cesse à toi, tu m’es cher (j’ai mis toi dans cœur).
- ssṛ-iyi akkn i k-tesseṛ tlaba telsiḍ, ne me trahis pas (couvre-moi comme te couvre le vêtement que tu portes).
- yelsa talaba n sserr, il est pauvre mais a une bonne réputation (il porte un vêtement honorable) .
- yesseɣreṣ talaba fell-i, il s’est mis en frais pour moi (il a déchiré pour moi son vêtement).
- ayen icerken am tlaba iteṛken, il est dangereux, mauvais, de s’associer (ce qui est mis en association est comme un vêtement abandonné (vieux, usé).
- merci pour un cadeau de vêtements (Dieu te revête d’un vêtement d’honneur !)
- ḥaca ma yekks-iyi-ţ wulac, je ferai l’impossible pour... (sauf si ( rien ) ne me l’enlève).
- tefka seg wulac, elle donna du peu (rien) qu’elle avait.
- ulac xali-k di tessirt, chacun à son tour comme au moulin (il n’y a pas de ( mon oncle ) au moulin, tous égaux).
- sself i wudem-ik !, ne t’emballe pas ! Réfléchis ! (passe ta main sur ton visage).
- tilufa sked wi ur uɣent, chacun a ses peines (cherche celui que les soucis n’ont pas pris).
- tilufa kks-d wi ur qqisent ula, d aɣbub sselfent-as, chacun a ses peines (les peines, enlève celui qui n’a pas été piqué par elles : elles caressent même la bécasse !).
- mselfaɣen lemleḥ ɣef uqerru, ils se sont fait du mal, en paroles, par des coups… (ils se sont réciproquement écrasé du sel sur la tête).
- am lleft ur neţnusu deg wakal ; de quelqu’un de vif, de rapide (au travail, en paroles : comme le navet qui ne passe pas la nuit sous terre : il germe aussitôt semé).
- nekk ur ǧǧellibɣ ara am lleft !, je ne parle pas à tort et à travers, - ou : je ne m’emporte pas pour rien (je ne saute pas comme la graine de navet).
- tneṭqeḍ am lleft, tu as la riposte leste.
- jjwaǧ n walag d amedlalag, le mariage entre parents n’est pas recommandé (c’est huileux).
- uqem-as algam, tiens-lui la bride courte (mets-lui une bride) ou bien : empêche-le de parler.
- yelha armi t-teţţen medden, il est si bon qu’on abuse de lui (que les gens le mangent).
- ay telhiḍ ay iṭij lukan d ay tceččayḍ aɣṛum !, il est bon de ne rien faire, malheureusement cela ne nourrit pas son homme (que tu serais bon, soleil, si tu nous fournissais en pain).
- lhi-d kan d-ujeǧǧiḍ-ik !, occupe-toi de ce qui te regarde (de ta gale).
- icebba-yas ṛebbi deg igenni i la ileḥḥu, il va le nez en l’air, sans regarder où il met les pieds (Dieu lui fait apparaître que c’est dans le ciel qu’il marche).
- fell-as i la leḥḥuɣ f yedmim ḥafi, il m’en fait voir de toutes les couleurs (c’est pour lui que je marche pieds nus sur l’aubépine).
- ur ileḥḥm ara wul-is, il garde encore du ressentiment (son cœur ne se cicatrise pas).
- iqiqic-nni ur ileḥḥm ara i waqu yuqan di ddunnit, le mal est irréparable, il en restera toujours quelque chose (cette fêlure ne pourra jamais se ressouder, au grand jamais).
- ileǧǧem iman-is s lefɛayl-is, par ses agissements il s’est aliéné les sympathies. (Il s’est rendu fade par ses actions.)
- s ufella yecbeḥ, meskin s daxel yeččuṛ d tilkin, belles apparences trompeuses (au dehors belle chevelure, au-dedans pleine de poux).
- ay asmi teǧǧel telkit, yeqqim ukured. i twaɣit !, de qui regrette quelque chose qui n’en vaut pas la peine (quand le pou fut veuf, la puce resta à la misère).
- yeţlekkin-asen lehduṛ akken ad yessɛeddi iman-is, il surveille son langage pour se faire bien voir, quand il leur parle.
- yeţlukkuz ɣef yedrimn-is, il est avare (il se modère à propos de son argent)
- yeţlemmim am lmal ; win i s-yefkan tameqqunt a t-yetbeɛ, il suffit de savoir le prendre pour lui faire faire n’importe quoi ; il n’a pas de personnalité (il se laisse mener comme une bête : celui qui lui offre un bouquet d’herbe, il le suit).
- lɛebd alemmam iteẓẓu ilili ger leɛbad, le rapporteur sème la zizanie entre les gens (le rapporteur plante le laurier-rose (amer) entre les gens).
- nelma di tmurt, nous ne sortons pas du pays (nous pourrissons au pays).
- a bu yiwet n tiṭ, ur ggan ara yis-s deg walim !, toi qui n’as qu’un enfant, ne t’expose pas au danger de le perdre ! (toi qui n’as qu’un œil, ne te risque pas à dormir avec lui dans la paille et que l’autre soit crevé !).
- ulamma llumteɣ d azrem i ssummteɣ, je ne dis rien mais je n’en pense pas moins (je me tais mais je sais bien que c’est un serpent que j’ai pour oreiller).
- akken t-id-ḥuzeɣ di ṣṣeḥḥ yellummet, il s’est senti atteint et a baissé le caquet (je l’ai touché au point vrai, au point sensible).
- iluɣ wul-is, il est mauvais (son cœur est trouble)
- mi ara terwiḍ tamda, ad yekker wallaɣ-is, si on le touche, il se met en colère (si tu remues la mare, sa vase remonte)
- yemmar-d wallaɣ-iw, j’ai eu une peur bleue (mon cerveau est vidé).
- ad ig ṛebbi ma teṭṭfeḍ aẓṛu aquṛan ad yilqiq !, que Dieu aplanisse pour toi toutes les difficultés ! (Dieu fasse que si tu as à manier une pierre dure, elle s’attendrisse.)
- ileqqeḍ kan tiram-is, il vit petitement, au jour le jour — ou : ses jours sont comptés. (Il glane ici et là ses repas.)
- mkul yiwen d anda i ileqqeḍ aɣṛum-is, chacun fait ce qu’il peut pour vivre ; il n’y a pas de sot métier (chacun ramasse son pain là où il peut).
- afrux yesselqaḍ baba-s, un petit fait la leçon à un plus grand (l’oiselet donne la becquée à son père).
- ay ul yellan d lqaṛeṣ leqqem iman-ik d leḥlu !, sois un peu raisonnable ! (ô cœur si aigre, greffe-toi en doux).
- mi iruḥ ad yekfu lhemm fell-i, a t-id-ileqqem ṛebbi, je ne suis pas sorti d’un malheur que Dieu m’en envoie un autre.
- mi yekfa yiwen awal, wayeḍ a t-id-ileqqem, aussitôt que l’un a fini de parler, un autre prend immédiatement la parole.
- yesleqm-as awal, il l’a fait avouer, il lui a tiré des explications.
- talqimt tameṛẓagut i-ţ-iteţţen d imawlan, la bouchée amère, c’est aux parents de la manger (d’une femme difficile qu’on veut renvoyer chez ses parents).
- ala ils i yellan deg-s, il ne sait que parler, faire des promesses
- teslalw-ak yemma-k !, tu es vraiment un homme, malin, rusé (ta mère a fait des youyous à ta naissance).
- akken i ţ-id-yufa ulac-iţ g wexxam iɛedda la yesliliw !, quand il vit qu’elle n’était pas à la maison il entra dans une grande colère.
- yeslalw-as ɣeṛ tmeẓẓuɣt, c’est lui qui la pousse (il lui poussa des youyous dans l’oreille).
- ulac aqerdac leggaɣen, personne n’est parfait (il n’existe pas de carde lisse, sans dents).
- xems yyam aya mačči yelli-d alln-is, depuis cinq jours, il est sans connaissance (n’a pas ouvert les yeux).
- yuli tasawent s weɛrur, il a eu beaucoup de peine, de difficulté (il a monté la côte avec le dos)
- tura yuli wass fell-asen, maintenant ils sont heureux (enfants, aisance : le jour est levé pour eux)
- tura yuli, d aya i f i la yeččennif, le succès le rend fier et dédaigneux (il est monté, c’est pourquoi il fait la moue).
- tuli-d tkafrart deg wul-is, il est en rage.
- yuli leɣmam f wallen-is, il n’y voit plus ; il manque de perspicacité, de jugement (un brouillard lui est monté sur les yeux).
- tuli-d lmakla f wul-iw, le manger m’est resté sur le cœur ; j’ai des nausées.
- ur t-id-yuli ara wawal, il ne sut que dire.
- ad yessali ṛebbi fell-ak ass !, que tu aies des jours heureux !
- tessaliḍ-iyi-d taslent deg weɛrur-iw, tu m’as causé beaucoup de souci (tu m’as fait pousser un frêne sur le dos).
- myulin tiselnin s weɛrur, ils se sont donné l’un à l’autre de grandes difficultés (ils se sont fait grimper des frênes sur le dos).
- yečča-t welzez (ulezzez ?), il a été touché (la bourre l’a mangé).
- nelluẓ irgazen, nous avons besoin d’hommes ; nous ne serons jamais assez forts, ni trop nombreux.
- tesslaẓḍ-iyi s lehduṛ-ik, tu me fatigues, avec ta conversation.
- lɛebd yekkat laẓ s aɛebbuḍ, mi yečča yeṛwa yeţţu ka iɛeddan fell-as ; lɛebd yekkat laẓ s aqeṛṛu, ur t-iteţţu ara ḥaca ma summetn-as akal, l’homme intelligent se souvient des leçons de la vie. (Celui que la misère n’a atteint qu’au ventre, quand il en est sorti, il oublie ce qu’il a passé ; mais celui que la misère a atteint à la tête, ne l’oublie jamais jusqu’à sa mort, jusqu’à ce qu’on lui donne pour oreiller la terre.)
- s ɣuṛ-i yelzem, s ɣuṛ-k yegzem, de moi tu exiges tout, mais tu ne me rendrais toi-même aucun service ! (en ce qui me concerne, il faut ; en ce qui te regarde, il n’y a rien à faire).
- yeddm-it ilizeq, le coup de feu l’a atteint ( l’a emporté).
- ur ţlaɛaj ara tussna n waṛẓeẓẓen, ne va pas te mêler d’affaires scabreuses (ne touche pas au nid de guêpes!).
- weḷḷeh ma yexleq !, je t’assure qu’il n’y en a pas du tout ! (par Dieu ! il n’est pas créé!).
- ma d ka i tesserwet di ddunnit !, que n’a-t-elle pas fait dans sa vie ! (ce n’est pas peu qu’elle a battu de grain dans sa vie).
- ulamma ɛlayet tiṭ-iw, timmi sennig-s i tella, tout le monde a quelqu’un qui lui est supérieur (bien que mon œil soit haut placé, le sourcil est encore au-dessus de lui).
- heggan waman-is, il est près de mourir (l’eau pour le laver est prête).
- iheddeṛ tideţţ am waman, il est simple, sans détours (il dit la vérité, comme l’eau).
- yessuli-yas aman d asawen, il le contrarie, le met en situation impossible (il lui fait remonter l’eau en amont).
- taqcict agi d seţţi-s ur teǧǧi aman ad nneɣlen, cette gamine est sa grand-mère tout craché (c’est sa grand-mère, elle n’a pas laissé l’eau se répandre).
- a wi iddan deg imi-m !, que j’aurais voulu partager le bon repas que tu as pris ! (ô celui qui irait en compagnie dans ta bouche, mangerait ce que tu manges).
- yečča yimi, yedleg yiri, il a bien mangé et profite bien, en parlant d’un bébé (la bouche a mangé, le côté est luisant).
- teţţaɣ-itent f yimi-s, les ennuis lui arrivent à cause de sa langue (elle les prend à cause de sa bouche).
- ammar ad aɣ-awin medden d imi, il ne faudrait pas que les gens parlent de nous (de peur que les gens nous portent en bouche).
- s timmi fiḥel imi, d’un coup d’œil sans parole (se dit d’une supplique à un saint puissant à qui il suffit d’un regard pour qu’il comprenne).
- erriɣ-t d mummu n tiṭ, il m’est très cher; je veille sur lui (je le traite comme pupille d’œil).
- ifassen-is d lembuḍ, il fait de ses mains un entonnoir (il est dépensier).
- am wemcic ɣer lkanun, frileux, il ne bouge pas, ne travaille pas (comme un chat près du feu).
- d iḍes n wemcic i yesɛa, il a un sommeil léger (c’est un sommeil de chat qu’il a).
- ɣas tesɛa, tesmiɛuy kan am temcict, elle est mendiante (quoi qu’elle ait (du bien) elle miaule comme une chatte).
- yesmecḥ-ak lehduṛ-is, tu répètes ce qu’il a dit (il t’a fait lécher ses paroles).
- ulamma temmut lalla, amud-is yella, bien qu’elle soit morte, rien n’est changé (bien que madame soit morte, sa mesure est toujours là).
- a wer nekcem imi n medden ! ama d lxiṛ ama d cceṛṛ, que personne ne parle de nous, ni en bien, ni en mal ! (que nous n’entrions dans la bouche des gens ni en bien…).
- la imegger deɛwessu, il est en train, par ses agissements, d’accumuler la malédiction sur sa tête (de récolter la malédiction).
- yemmugr-d lfeɛl-is, il fut subitement glacé d’effroi (il fut confronté à ses actions, s.e. : comme au moment de sa mort, en présence d’Azraïl, l’ange qui va examiner sa vie).
- tewt-iyi tmagart fell-as, j’en ai soupé de lui ! (l’indigestion m’a frappé.)
- awal-nni dima la imeḥḥu deg wul-iw, ce que j’ai entendu là me tourmente (cette parole frotte continuellement dans mon cœur).
- win imeḥḥen ubeṛnus, yin-as ; rebbi ur d iyi-xuṣṣ, on aurait mauvaise grâce à se plaindre d’une chose utile, même si elle embarrasse (celui que gêne son burnous n’a qu’à se dire : Dieu ne m’a pas laissé manquer).
- tikci s teɣṛaṛt, ar aṛeṭṭal s tmeḥḥaṛt, si je donne, je ne compte pas, mais si je prête je tiens à ce qu’on me rende exactement (cadeau avec un grand sac, prêt avec un coquillage).
- imekken aqeṛṛu-s i tmenjeṛt, il s’est lancé tête baissée ; il s’est dévoué, sacrifié (il a tendu la tête à la taillade).
- mlalen wulawen !, comme cela tombe bien ! c’est ce que je désirais, moi aussi, avant que vous ne l’ayez dit (les cœurs se sont rencontrés).
- n ca ḷḷah a nemlil d tewwura n lxiṛ !, fasse le ciel que toutes les difficultés disparaissent ! (que nous nous rencontrions aux portes du bien).
- isemlal-iyi-d ṛebbi t-tswiɛt n lɛali, j’ai trouvé une bonne occasion (Dieu m’a fait rencontrer avec un moment favorable).
- nniqal yessemlal taddart !, pour un peu il allait provoquer une rixe au village (il a failli faire se rencontrer le village).
- mliyi ṭṭaleb i k-yuran, i k-ijerrden s leqlam, almi la treggleḍ fell-i !, on dirait que je t’ai fait du tort ! (indique-moi le taleb qui a écrit pour toi une amulette, l’a tracée de sa plume, pour que tu me fuies ainsi !).
- sal ul-ik, ad ak-imel, inutile de me poser des questions auxquelles tu peux répondre toi-même (interroge ton cœur, il te répondra).
- yemla-yas tiyitwin ibuǧaden, il lui a donné des coups qui auraient pu être dangereux (il lui a montré des coups de brute).
- ay adfel mellulen, ml-iyi d acu ara k-yesberken !, je n’ai pas eu de raison de lui enlever ma confiance ou de la lui refuser, pourquoi le ferais-je maintenant ? (ô neige blanche, dis-moi ce qui peut te rendre noire !).
- mellulit wussan-is, il est dans l’aisance, le bien-être (ses jours sont blancs).
- ufan-d lɛib ula i tmellalt, ils critiquent tout (ils trouvent un défaut même à un œuf).
- d lmal ! xas efk-as leḥcic a t-yečč !, il est bête, bon à rien (c’est du bétail ! Donne-lui de l’herbe, il la mangera !).
- ma d cwiṭ-a, mellḥ-it, si tu ne me donnes que cela, tu peux le garder (si c’est ce peu, sale-le).