Soutenez https://brahim-at-sliman.blogspot.com/ sur Tipeee Tinfaliyin n Teqbaylit_6

Tinfaliyin n Teqbaylit_6

 

Tinfaliyin n Teqbaylit 6


  • ɛni ur k-tmellḥ ara yemma-k asmi d-dluleḍ ? Tu n’as pas de chance ! (ta mère ne t’a donc pas mis de sel à ta naissance ?
  • yekṛa-t win ig-imelken, il m’est antipathique, je ne puis m’empêcher de le détester (celui qui me possède le déteste).
  • yessaman lɣaci s uqemmuc, c’est un beau parleur (il fait croire les gens avec la bouche).
  • yewweḍ laman armi d ɣer-s, yessers iman-is, il mérite toute confiance (la confiance est arrivée jusqu’à lui et s’est posée).
  • lamana tewweḍ bab-is, (le dépôt est arrivé à son propriétaire) se dit d’une personne décédée.
  • wi imennan amzun iwet, l’intention vaut l’action (qui a le désir, c’est comme s’il avait frappé).
  • af-yiman-ik !, à ton gré, à ton aise ! (trouve toi-même)
  • ur d-yessusuf ḥedd tament deg imi-s, personne ne refuse les bonnes choses (personne ne recrache du miel de sa bouche).
  • yesseṛwa-yas tamnin d wudawen, ils étaient très amis (il l’avait rassasié de miels et de beurres).
  • yečča yessemneɛ aqeṛṛu-s, il n’a pas été pris quoiqu’il ait trempé dans l’affaire (il a mangé et il a sauvé sa tête).
  • mi d-smenɛeɣ ayla-w, a wer d-yeqqim bu-meẓẓuɣ !, après moi le déluge (quand j’ai sauvé mon bien, qu’il ne reste personne)
  • ḥaca agudu n zzbel i yeţţimɣuṛen, ce sont les gens sans cœur qui prennent de l’embonpoint (il n’y a à grandir que les tas de fumier).
  • meqqeṛ sseɛd-is, il est chanceux (sa chance est grande).
  • meqqeṛ ufus-is, c’est un voleur (sa main est grande).
  • meqqeṛ wul-is, il n’est pas susceptible ; il supporte (son cœur est grand).
  • meqqeṛ uḍaṛ-is, on la trouve partout ; elle ne fait que flâner (son pied est grand).
  • meqqeṛ yils-is, il parle à tort et à travers (sa langue est grande).
  • yessemɣeṛ tisri, il en a fait toute une histoire ! (il a grossi l’affaire).
  • aɣbel n wemɣaṛ d isɣaṛen, le souci des personnes âgées, c’est leur subsistance quotidienne (le souci d’un vieux, c’est le bois de chauffage).
  • ur d-yeǧǧi ara g imɣi, il n’a pas laissé de descendance ( il n’a pas laissé de pousse)
  • mɣin-ak-d ijeǧǧigen n laxeṛt, tu as les cheveux blancs (les fleurs de l’autre vie ont poussé sur toi).
  • ileḥḥu am nnda, ur teẓṛiḍ anda ara k-d-yemɣi, il marche sans faire plus de bruit que la rosée qui tombe, et l’on ne sait jamais le chemin qu’il prend pour vous tomber dessus.
  • yessemɣi-d acciwen, il devient insupportable (il a des cornes qui lui poussent)
  • ula d amuqel ur t-ţmuqul ara : ula d allen sɛant afrag, c’est un ennemi ; n’aie pas de rapport avec lui (ne le regarde même pas : les yeux même ont leur clôture).
  • yesmuqul di lmux-is ur d-yenṭiq, il souffre beaucoup sans rien dire (il considère dans sa cervelle, il ne parle pas).
  • yemmar-d lmux-iw — ou : uqeṛṛu-w, j’ai un mal de tête fou (ma cervelle, ou ma tête, est vidée).
  • yesmar-as lgaz i tmess, il a versé du pétrole sur le feu ; il a aggravé l’affaire.
  • lehdur-nni i yi-d-yessexser la merrun di tɛebbuṭ-iw, je ne puis m’empêcher de ruminer ses méchancetés (ces méchantes paroles qu’il m’a dites remuent dans mon ventre).
  • ur am-tezmir tamart wala tamrart, rien ni personne ne peut venir à bout de toi ! (ni barbe ni corde...).
  • yenna-yas uqelwac ; tura s etmira akk, tous ont atteint leur maturité, que chacun se dirige soi-même (le bouc dit : maintenant tous ont des barbes).
  • iseṭṭl-iyi tamart-iw, il m’a déshonoré, ou bien : il m’a eu ! (il m’a rasé la barbe).
  • ha-ţ-a tamart ! — ou : a-ţ-a tamart-iw ! — ou simplement : hha fell-ak !, tu auras à faire à moi ! (voici ma barbe ! on fait en même temps le geste de se prendre le menton).
  • mkul-yiwen yeţɛeddi fell-as umur, chacun a ses difficultés (ses coliques)
  • cceɣl-agi ad ak-yuɣal d tamrart a k-texneq, ce travail va t’épuiser, t’étrangler (il te deviendra une ficelle qui t’étrangle).
  • yeţţandi ḥaca tisemmuṛḍas, il tend toujours des pièges ; il suscite des histoires qui mettent la brouille.
  • d tacriḥt-iw kan i imeṛṛiɣen ! — ou : meṛṛiɣ weksum-iw ! — ou : meṛṛiɣeɣ !, on ne s’en prend qu’à moi ! Je suis responsable de tout, dirait-on ! (il n’y a que ma viande qui soit saumâtre).
  • lehduṛ-is ur sɛin ara lmeṛqa, ses paroles n’ont pas de saveur ; sa conversation n’est pas intéressante (ses paroles n’ont pas de sauce).
  • yumes wul-is, il me garde rancune (son cœur est sale envers moi).
  • yessames tin n baba-s d jeddi-s, il a déshonoré toute sa famille (celle de son père et de son grand-père).
  • yessams-iyi abux, il a sali ma réputation, il a déblatéré sur moi (il m’a sali de suie).
  • lkeţţan-agi yeţţawi ammus, ce tissu n’est pas salissant (il porte la saleté).
  • teǧǧiḍ lḥaǧa-yagi armi temsa deg wul-iw, tu m’as fait attendre cela si longtemps que je n’en ai plus du tout envie (lu as laissé cette chose au point qu’elle est devenue fade à mon cœur).
  • tecɛel tmess di ssuq, (le feu est allumé au marché), tout est hors de prix
  • ulac aɣṛum ur nesɛi imassen, c’est une chose naturelle, — ou bien : toute chose a sa nature (il n’y a pas de pain qui n’aie de la mie).
  • ilaq a s-tmeṣṣḥeḍ si ṣṣebḥ ar ṣṣbeḥ lqaɛa s yils-ik neɣ ma ulac ur yefṛiḥ ara, il exige un travail exténuant (si du matin au soir tu ne lui essuies pas le parquet avec ta langue, il n’est pas content).
  • yemseḥ wawal, l’affaire est close (la parorole est essuie)
  • yeţwamseḥ yism-iw, mon nom est effacé par-devers mon Maître (je n’ai pas de chance).
  • yeţmessik-iten, c’est un grippe-sou (il les épingle).
  • kra ara d-yessis deg uzal, ad ţţumessken, il économise tout l’argent qu’il gagne (tout ce qu’il gagne dans la journée, ils seront épinglés).
  • ula i d-dafeḍ d asemsel, irréparable (tu ne lui trouveras pas d’arrangement)
  • yeţmeslay i iɣelben lekdeb, il dit des invraisemblances (il dit des choses plus fortes que des mensonges).
  • yemmeslay-as iquṛanen, il lui a ( cassé le morceau ); il ne lui a pas mâché les mots (il lui a dit des mots secs).
  • kul ameslay s lmeɛna-s, il ne lui parle pas pour ne rien dire (chaque mot a son sens).
  • yemsex deg wul-iw, il me dégoûte (il est sali dans mon cœur).
  • imesx-it baba-s, son père lui a cassé le morceau (l’a sali)
  • yessemsex ddin-is, il ne pratique pas (il déshonore sa religion)
  • a dd-aɣn umsix !, ils reviendront tout sales ! (ils reviendront, ils auront pris le sale).
  • mi mmuteɣ, a wer d-yeqqim wacemma !, après moi le déluge ! (quand je mourrai, qu’il ne subsiste plus rien)
  • lmut d tamassaṛt ! akal d aḥbib yeţɣummu, la mort délivre des hontes, des infirmités, des malheurs (la mort est protectrice : la terre est une amie, elle couvre).
  • yemmut ur yeṛwi ddunnit, il est mort tout jeune (il est mort sans être rassasié de la vie).
  • d ṛṛay-is i yas-ţ-igan, almi yemmut deg iɣeẓṛan, il a été assassiné par vengeance d’honneur (c’est sa volonté qui lui a fait cela, c’est pourquoi il est mort dans les ravins).
  • yemmut f tɛebbuṭ-is, il est mort en train de voler, de cambrioler (pour son ventre, par cupidité).
  • yemmut nnzuɛ-is, il a fini de réclamer ; on ne l’entendra plus nous importuner de ses gémissements (ses gémissements sont morts).
  • lehduṛ-is ur ţwamettaln ara, rien ne vaut ce qu’il dit, lui (m. à m. : ses paroles ne peuvent être comparées).
  • imi awal-iw yeţwamettel ɣeṛ useglef n weqjun, ula i hedṛeɣ n zzayed, puisque vous ne faites pas plus de cas de moi que d’un chien, inutile que je parle (puisque ma parole est égalée à un aboiement de chien, je n’ai rien à dire de plus).
  • qqimen imetman deg imi-w, je ne sais que dire (la salive me reste dans la bouche).
  • tixdimt-is d tamtunt, tesɛa lbarakka, son travail réussit, il a la bénédiction (il gonfle comme la galette à levain).
  • aqcic-agi yeţţali am temtunt, ce garçon grossit à vue d’œil (comme la pâte qui lève).
  • a m-ig ṛebbi am yiɣes n temtunt, que tu aies des enfants ; que Dieu te donne la prospérité ! (te fasse comme le levain).
  • ur teffẓ ara ɣef sin imuyag, ne cours pas deux lièvres à la fois (ne mâche pas des deux côtés en même temps).
  • tiqcicin am temẓin ; zerrɛent deg waɛṛaben, ţmeččant g igawawen, les filles quittent la famille paternelle pour rejoindre celle de leur mari (comme l’orge, semée chez les Arabes, mangée chez les Kabyles, chez les Igawawen).
  • yewt-d wawal s ameẓẓuɣ-iw, j’ai entendu sans écouter, — ou : ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd (la parole a frappé mon oreille).
  • wetn-iyi-d ɣer lqaɛ umeẓẓuɣ, ils m’ont eu, les s… (ils m’ont frappé au plat de l’oreile).
  • wetn-iyi-d ɣer deffir n umeẓẓuɣ, ils m’ont eu, les s… (ils m’ont frappé au derrière de l’oreile).
  • meẓẓi deg imi, à ses dents, la bête est jeune (il est jeune dans sa bouche).
  • ma iṛuḥ-n lqedd-im, yeɣleb ma tewwiḍ-en !, ta visite me fera plus plaisir que les cadeaux (si tu vas là-bas en personne, c’est mieux que si tu m’y apportes quelque chose).
  • mkul yiwen d-wanda tent-yuɣ, chacun a ses misères, ses difficultés (chacun avec l’endroit où il les prend).
  • ikemz-iyi anda i yi-čča, il devine ce dont j’ai besoin (il me gratte où ça me démange).
  • yewweḍ s anda ara naweḍ, il est mort (il est arrivé où nous arriverons).
  • yella wansi ara yi-d-derr, il y a moyen qu’elle me le rende (une chose prêtée ; existe ce par où elle me rendra).
  • ccix ur yeqqaṛ ala ; wi d-yusan a-t-a wexxam, on ne doit jamais dire non à une proposition avantageuse (un marabout ne dit jamais non : quoi qu’il arrive, la maison est là).
  • nnan nnan... a d-yuɣal ar wi t-yennan, les cancans, les mensonges retomberont sur ceux qui les ont dits (ils disent, disent... ça reviendra à qui l’a dit).
  • limmer ur enniɣ ad iniɣ... imi nniɣ ula i y iniɣ !, tu étais bien avertit (si je n’avais pas dit que je dirais, ...mais puisque j’ai dit, je n’ai plus rien à dire).
  • ala aɣyul i ileḥḥun s nnbec, je sais ce qu’il y a à faire, inutile de m’importuner de tes conseils (seul l’âne a besoin d’être aiguillonné).
  • nebc-itent ad lḥunt !, il n’y a rien à faire (iron. ; pique-les, elles marcheront).
  • azrem iceffu anda i yeccencel ticlemt-is, le serpent se rappelle où il a laissé sa peau : quand j’en aurai besoin, je saurai retrouver l’endroit ; ou je vois de quoi il s’agit, ce qu’il veut dire
  • ad ruɣ i nekk d-weydi, wayel amcic yeţnadi, j’ai bien le droit de me plaindre puisque les autres, en égoïstes, me laissent me débrouiller tout seul avec mon honnêteté ! (je n’ai qu’à pleurer sur mon sort et sur celui du chien ; le chat, lui, peut chercher, il peut grimper à peu près n’importe où pour voler).
  • yeţţaki i nnda mi tekkat, il a l’oreille fine ; est très malin (il entend la rosée qui tombe).
  • ula i ɣeṛ t-tnedṛeḍ ; am win iheddṛen i waḍu, tu perds ton temps à lui donner des conseils (inutile de le conseiller : comme qui parle au vent).
  • mreḥba ndudrent wallen-is, de quelqu’un qui accueille à contrecœur (bienvenu et ses yeux se baissent).
  • tideţţ wezzilet ; fiḥel ma tennḍeḍ-d i wedrar aɛmam !, ne tourne pas tant autour du pot ! (la vérité n’est pas si longue : inutile de vouloir entortiller un turban autour de la montagne).
  • ad texdem yiwen ccɣel am inifif, de quelqu’un qui n’est pas débrouillard (un seul usage, comme un entonnoir).
  • win i ɣ-yessersen tunfiṭ, celui qui nous a fait du mal (qui nous a mis une goutte brûlante).
  • tnefl-iţ yemma-s asmi tlul, elle a de la chance dans sa vie (sa mère l’a ointe à sa naissance).
  • iǧeɛɛel inefq-as-d ṛebbi !, il croyait déjà profiter d’une aubaine inespérée (il croyait que Dieu lui avait fourni sa provision de viande !)
  • ur yezmir ara a d-yenfes zdat baba-s, il ne se permet jamais de parler devant son père (il ne peut respirer devant son père).
  • tennefsusi ddeɛwa, l’affaire est ( tombée à l’eau ) (est desserrée).
  • d argaz u nnefṣ, c’est un homme fort, capable, courageux (un homme et demi).
  • iga-d nnfeɛ ula deg wakal, il réussit en tout (il est ( béni ) — ou : il est débrouillard ; m. à m. : il tire profit même de la terre).
  • lmizan deg ifassen-nwen, ṛebbi nnig-wen !, je suis entre vos mains mais vous ne pouvez pas tout (la balance dans vos mains et Dieu au-dessus de vous).
  • inig-is sennig lkanun, il gagne sa vie sans quitter son village — ou : il ne sort pas (son voyage près du feu).
  • ma yemmut kan neţţa ad tenger ddunnit !, il se croit indispensable! (iron. : s’il meurt, le monde est fini).
  • yeţneggiz am ukured, il ne reste pas en place ; est toujours par monts et par vaux (il saute comme la puce).
  • win nehhuɣ s lemḥadra yin-iyi terriḍ-iyi tabarda !, celui à qui je donne doucement de bons conseils, m’accuse de le prendre pour un âne (m. à m. : me dit : tu me mets le bât !) ; il est de mauvaise foi.
  • nejṛeɣ nejṛeɣ ɛyiɣ, je suis fatigué de le gourmander sans résultat (je taille et taille, je suis fatigué).
  • yenjeṛ webrid, tu vois ce qu’il te reste à faire (la voie est tracée).
  • abrid n lmut yenjeṛ, tabburt uẓekka telli, le danger est assez clair, pour moi, je ne suis pas pressé de m’y jeter (la route de la mort est tracée, ouverte la porte du tombeau).
  • inejɛ-it akken ad yeṭṭixxer i yir tikli, il a essayé de le prendre par l’amour-propre pour l’amener à résipiscence (il l’a piqué à petits coups pour qu’il abandonne la mauvaise conduite)
  • win t-ineǧǧɛen am win ineǧǧɛen lḥiḍ !, essayer de lui faire entendre raison, c’est parler au mur !
  • yeţţenkikiz ɣef iṣurdiyen, quand il s’agit de mettre la main au porte-monnaie, il a des gestes de vieillard atteint de tabès (m. à m. : il s’agite sur les sous).
  • taqacuct n tmellalin, nnal-iţ ad-deɣli, la goutte d’eau qui fait déborder le vase (une pile d’œufs touche-la, elle tombera).
  • ur d iyi-d-ţţnal ara !, cela ne me regarde pas (ne me touche pas).
  • yennul lqaɛa si tmeɣṛa ɣeṛ da, depuis la noce, il tire le diable par la queue (il touche terre).
  • yennul -iţ, il fait de mauvaises affaires (il a touché la malédiction).
  • yennulfa-d deg-s yiwen weqcic ur iṣar ara, il est maintenant d’un commerce agréable ; il a changé en bien (il est apparu en lui un autre homme qu’il n’était pas).
  • nnmara n weẓẓrem di lkanun !, résistance de la tripe sur le feu ! il ne sert à rien de résister, pas plus qu’il ne sert au boyau que l’on fait griller de se tordre sur la braise.
  • d akraren i yennuɣen, errt uzzal s axxam, ce n’est qu’une bataille de gamins, inutile de se tracasser (ce sont les moutons qui se battent : remettez le fer — les armes — à la maison).
  • ula d iẓerman deg uɛebbuḍ n bnadem ţnaɣen, il y a des disputes inévitables, même dans les meilleures familles (les intestins aussi dans le ventre de l’homme ont des mouvements convulsifs).
  • ur d-yeţnaɣ ara d ṛebbi, il ne contestera pas avec Dieu ; il se soumettra, ne cherchera pas à discuter, car il n’y peut rien.
  • yennuɣ-it baba-s, son père lui a ( lavé la tête ).
  • a win ineqqen irgazen, aẓekka-k la t-eqqazen !, le châtiment des injustices approche (toi qui tues des hommes, on creuse ta tombe).
  • ma nɣan-iyi, čč-iyi, tu peux avoir confiance, je m’en sortirai (s’ils me tuent, mange-moi).
  • yenɣa-t uqaceṛ, il est d’une avarice, d’une lésinerie sordide
  • yenɣa-t iɣimi, il est fatigué de ne rien faire.
  • yenɣa-t leḥzen, uḥebbeṛ, ɛeggu, lfeqɛa ɛawaz, lxedma, il est accablé de chagrin, de soucis, de fatigue ; l’anxiété, les veilles, le travail l’exténuent.
  • yenɣa iman-is s uḥebbeṛ, il se tue de soucis.
  • yenɣa tamgeṛṭ, il a commis un meurtre (il a tué un cou).
  • limmr ad as-afeɣ asulef ad as-neɣdeɣ lemleḥ f uqeṛṛu, si j’en trouvais le moyen, j’aurais plaisir à me venger de lui (je lui broierais du sel sur la tête).
  • yenɣed webrid deg wedfel, un chemin est tracé dans la neige (la neige a déjà été battue).
  • kra yekka wass yessenɣad fell-aneɣ, toute la journée il jacasse sur nous (broie sur nous).
  • myenɣadent takniwin lemleḥ ɣef uqeṛṛu, ces co-épouses se font les pires méchancetés (elles se pilent mutuellement du sel sur la tête).
  • tneɣḍeḍ tiɣin n wawal, tu n’obéis plus (tu as supprimé l’obéissance).
  • yenɣeḍ yisem-is, on ne parle plus de lui (son nom a disparu).
  • yenneɣl-as akerciw deg iciwi, il lui a fait une saleté ; joué un tour dégoûtant (il lui a versé le contenu d’un intestin dans le giron).
  • ur yeqṛiṣ uyeddid ur nɣilen waman, il n’y a encore rien de décidé ; on en reparlera ; on peut encore changer d’avis (l’outre n’est pas percée, l’eau n’est pas répandue).
  • tawwurt ma siweḍ tenɣeṛ, tewɛer a ţ-id-yebnu bnadem, une fois qu’une porte est percée dans un mur, il est difficile de la déplacer ; certaines démarches demandent de la circonspection.
  • yenɣer ufus-is, c’est un panier percé (sa main est trouée)
  • tiziri tneqqes, axelli-ɛad a bnadem, la lune décroît périodiquement, à plus forte raison l’homme : la santé est un bien caduc.
  • win yeţqelliben f zzayed, yeţţaf nnaqes, qui cherche trop trouve moins (le mieux est l’ennemi du bien).
  • iwet aɣyul inuqṛ aserdun, c’est un maladroit : (il visait l’âne et a atteint le mulet).
  • iga annar deg-sen, il les a rossés (il les a pris comme aire à battre).
  • yekka-d inessis s nnig n lkanun, le malheur est arrivé d’où on ne l’attendait pas (il y a eu des infiltrations d’eau près du foyer).
  • tensa teftilt-ik, ta chance a tourné (ta lampe s’est éteinte)
  • win ibezgen ad yuɣal ad yens, s’il est maintenant de mauvaise humeur, il finira bien par retrouver le sourire ; ça lui passera (ce qui est enflé finira par désenfler).
  • yensa waḍu-s, sa colère est passée (son vent s’est calmé)
  • yensa ẓẓehṛ-ik !, ta chance pâlit ! (ta chance s’est calmé)
  • d tasa i yi-igan tansa armi yeṛwa weɛdaw taḍṣa, c’est l’amour de mes enfants qui me ligote, si bien que mes ennemis rient de moi.
  • d tasa i yi-igan tansa armi greɣ deg igmi n tlafsa, c’est l’amour de mes enfants que je me trouve dans la bouche d’une vipère
  • yennser di tezdeg, il est mort rapidement (sans douleur et sans causer de travail, de souci à sa famille ; m. à m. : proprement)
  • yennesr-iyi wefṛux gr ifassen-iw, (l’oiseau s’est échappé de mes mains) ; j’ai laissé sottement s’échapper une belle occasion.
  • ad sɛeddiɣ ayen yeţwanesxen deg uqeṛṛuy-iw, je subirai mon destin (je passerai tout ce qui est inscrit sur ma tête).
  • arrac-agi ṛwan, la neṭṭgen am ifeṭṭiwjen, ces enfants sont turbulents, on voit qu’ils sont bien nourris (ces enfants sont rassasiés, ils sautent comme des étincelles).
  • ala ɣeṛ-i i neṭṭgent tɣunam, c’est moi que l’on charge de tous les crimes (les roseaux sautent toujours sur moi : allusion au procédé de divination employé par bu-iɣunam qui, dans les enquêtes criminelles, faisait désigner les coupables par des roseaux magiques).
  • win d-ineṭqen a d-yeqqen aɣyul, j’ai dit ce que j’avais à dire, faites comme vous voudrez ! (celui qui parlera attachera l’âne !
  • yenwa d lemleḥ i yezreɛ !, s’il croit que ce qu’il a fait n’aura pas de conséquence, il se trompe ; il se trompe s’il croit que tout passera inaperçu (il se figure que c’est du sel qu’il a semé !)
  • yenwa di lexla i nsiɣ !, il ne faudrait pas qu’il croie que je suis aussi bête que j’en ai l’air (il se figure que j’ai passé la nuit en pleine campagne !)
  • seksu-inek la yeţnawal !, ton compte est bon ! (ton couscous est en train de cuire !).
  • yuni-yas aqeṛṛu-s, il lui a rendu un fier service (il lui a enlevé les poux de la tête).
  • ţţanint-ak tsekkrin, tu crois que c’est arrivé ; tu te fais des illusions (les perdrix te débarrassent de tes poux).
  • yečča-t wenyir-iw, je lui ai porté malheur (mon destin l’a mangé)
  • yewwi-ţ-id di tenyirt-is, il était prédestiné à cela, à tel événement (il l’a apporté sur son front).
  • ur kem-ţɛanadɣ ara, kemm yenza fell-am wawal, je me garderai d’être comme toi, dont tout le monde parle ! (je ne t’imiterai pas, toi pour qui la parole est vendue).
  • yenza neţţa ixeddem ɣuṛ-s !, il est bien tombé chez lui, pour se faire tuer de travail (il est vendu lui travail chez lui)!
  • yenza wexxam k-yesɛan, la famille qui te possède est bien montée (elle est vendu…) !
  • wagi ur yeţţaɣ ur yeznuzu di taddart-nneɣ, on ne fait aucun cas de lui au village (il ne peut ni acheter ni vendre).
  • ur ččint ara tinzar-iw, je ne pense pas que la chose va arriver ; j’ai de bonnes raisons de douter, peu d’espoir (mes narines ne m’ont pas démangé, je n’ai pas pressenti).
  • aḍad ur yessenɛat ara ɣeṛ yiman-is, yessenɛat kan ɣeṛ medden, on ne voit pas ses propres défauts, on voit bien ceux des autres (le doigt ne désigne pas son possesseur, il montre toujours les gens).
  • aḍeggal am wemṛabeḍ ; aɣ afus-is tɛeddiḍ !,ne le fréquente pas trop (le beau-père, c’est comme le marabout : prends-lui la main et passe).
  • acu k-yuɣen ?, qu’as-tu donc ? (qu’est-ce qui t’a pris ?).
  • ur t-yuɣ wara, il va bien ; tout s’est bien passé pour lui (rien ne l’a pris).
  • tuɣ-it tawwla, il a la fièvre (la fièvre l’a pris).
  • d abrid n lɛaṛ i tuɣeḍ; tu as agi malhonnêtement (c’est le chemin de honte que t’a pris).
  • uɣen tannumi t-tecriḥt d-weftat, ils accaparent tout ; ils s’attribuent la part du lion (ils ont pris l’habitude du morceau et de la pièce de viande).
  • ur ţţaɣ ara awal-is, ne l’écoute pas (ne prends pas sa parole).
  • ur k-tuɣ ara ddaw uzezzu !, elle (la pluie) ne te prend pas sous un genêt ! (à qui est pressé de partir : attends donc ici que la pluie cesse puisque tu es à l’abri !).
  • mkul yiwen d anda tent-yuɣ, chacun a ses misères (chacun c’est par où il les prend).
  • akkn i t-id-uɣeɣ a t-zzenzeɣ, je te raconte la chose comme on me l’a dite (comme je l’ai acheté, je le vendrai).
  • yuɣ s tiṭ, il a acheté sans faire peser ni cuber (au coup d’œil).
  • yuɣ-it s berru, il l’a acheté à crédit.
  • ur ţ-id-kkatn ara s uɣebbaṛ s allen, ils ne lui feront pas un médiocre cadeau (ils ne le frapperont pas avec de la poudre aux yeux !).
  • iɣebbeṛ yak win i s-yeţţilin, sur une mauvaise querelle il s’est mis tous les siens à dos (il a Sali tous ceux qui lui sont parents) .
  • tuɣal armi d tiɣiɣdin-is, elle est retombée dans son ancienne misère (elle a retourné jusqu’à ses cendres).
  • asif-is la yeţţawi iɣiden, il est en grande colère (sa rivière emporte des chevreaux).
  • yeɣli am uɣeddu, il est sans force, sans résistance (il est tombé comme une tige tendre).
  • iɣedṛ-iyi yiḍes, je n’ai pas pu me réveiller à temps (le sommeil m’a trompé).
  • iɣedṛ-it lḥal, sans montre il n’a pas su apprécier l’heure et s’est trompé (le temps l’a trompé).
  • ɣedṛen-t di tizi aggad mi ɣezzif ufus, il a été assassiné dans la montagne par des brigands (les gens aux mains longues l’ont trahi au col).
  • win ur tɣaḍ teṛwiḥt-is ur t-yeţɣiḍi ḥedd, celui qui ne sait pas se modérer lui-même ne prend pas beaucoup de ménagements quand il s’agit des autres (qui n’a pas pitié de son âme n’aura pitié de personne).
  • tufiḍ-d at rbaḥ ɣedlen igelman, tu arrives trop tard ! (tu arrives au moment où les gens d’At-erbah ont fait tomber les peaux
  • yesɣeḍl-d igenni ɣef tmurt, il a aggravé la situation ; il a fait tout une histoire (il a fait s’abattre le ciel sur la terre).
  • mseɣḍalen s awal, ils ont fini par tout se dire (ils se sont entraînés par des mots à s’expliquer).
  • mseɣḍalen ɣeṛ tesraft, ils se sont entraînés dans le malheur (ils se sont fait tomber mutuellement dans le silo).
  • sers-it ɣef lǧerḥ ad yeǧǧi, (mets le sur une plaie, elle guérira), il est très précieux pour mener à bien une affaire.
  • iɣill d neţţa i d ṛebbi !, il se croit sorti de la cuisse de Jupiter ! (il se prend pour Dieu).
  • iɣill ala neţţa imi yewweḍ uqeṛṛu ɣeṛ tcacit, cela fait bien des prétentions dans un homme qui devrait en avoir si peu (il croit qu’il n’y a que pour lui que la tête arrive à la chéchia).
  • tɣilleḍ d ennzuɛ n tiqecmeɛt ?, crois-tu que cela ne vaille pas la peine de réclamer ? (tu crois que ce sont là plaintes de comédie ?).
  • kul ḥedd d akken yella iɣill akken yakk medden, on imagine toujours les autres sur son propre modèle (chacun croit comme il est, ainsi sont tous les gens).
  • yuɣal ur yeswi acemma, il se pervertit (il en vint à ne plus rien valoir).
  • yuɣal d lqaɛa, il est devenu indifférent à tout ce qui l’intéressait (il est devenu sol).
  • ɛni yuɣal d taɛeqquct ? — ou : d tissegnit ?, est-il donc devenu une perle rare ? — ou : une aiguille ? (quand on ne peut mettre la main sur un objet que l’on recherche).
  • yuɣal-iyi d qeḍṛan, il m’est devenu insupportable ; il me dégoûte (il me fait l’effet du goudron).
  • lukan ad gerneɣ, ad yuɣal wa n zdat ɣeṛ deffir, ur k-ţfakkan ara kra icehhden deg ufus-iw !, si je me fâche et que tu arrives à me mettre complètement sens dessus dessous, pas un musulman ne parviendra à t’arracher de mes mains (si je me fâche et que mon front passe à l’occiput, un qui dit la chahada ne te sauvera pas de mes mains
  • win iɣelben wayeḍ yečč-it !, la raison du plus fort... (que le plus fort mange l’autre).
  • ma ẓṛiɣ udem-ik yeɣleb ma ččiɣ udi d tament !, si je vois ton visage c’est mieux que si je mangeais beurre et miel !
  • myeɣlabent tyitwin, les affaires se compliquent (les coups dépassent les coups).
  • tamussni d aɣilif !, quand un ami est dans la peine, on se fait du souci (la connaissance est cause de souci).
  • yeɣleq di limin, il a juré, il ne peut se dédire (il est enfermé par le serment).
  • ṭṭaxxṛeɣ di bu idɣaɣen, ɣliɣ di bu iṣlaḍen, je tombe de Charybde en Scylla (j’ai quitté un terrain caillouteux pour tomber dans un sol rocheux)
  • yeɣli ɣeṛ tesraft, il est engagé dans une sale affaire (il est tombé dans un gouffre).
  • ɣli-d a mḥend a k-ṣeṛɛeɣ !, tombe, Mohend, que je t’assomme (à qui manifeste des prétentions, des exigences surfaites).
  • yeɣli deg-s s teɣṛit, il le rossa copieusement (il est tombé dessus avec des coups).
  • yeɣli-d fell-i yiḍ segmi yemmut baba, je suis encore tout décontenancé par la mort de mon père (la nuit est tombée sur moi depuis que mon père est mort).
  • yeɣli-d fell-as lweḥc, il fut terrifié (la frayeur est tombée dessus).
  • yeɣli yiṭij-is, son étoile a pâli (son soleil est tombé).
  • a-t-an meskin am wasmi d-yeɣli di tɛebbuṭ n yemma-s, il est complètement ruiné (le voici, le pauvre, comme quand il est tombé du ventre de sa mère).
  • yeɣli lweṛq-is, il n’a plus de forces (son feuillage est tombé).
  • ɣlint tgecrar-is, il n’a plus de force dans les jambes (ses genoux sont tombés).
  • weḷḷeh ma yeɣli-yas imensi leɛca !, par Dieu, il n’a rien eu à manger hier soir (le dinner ne lui pas tombé) !
  • yesseɣli-d igenni f tmurt !, il fait tomber le ciel sur la terre ! (se dit de qui pleure à grands cris ou de qui aggrave une situation, grossit les choses).
  • yesseɣli-k-id s awal, il t’a provoqué à parler, il t’a tiré les vers du nez. (il t'a fait tombé par mot)
  • qqimeɣ telt yyam ur teṛṛiẓ tseɣlit deg imi-w, j’ai jeûné trois jours avec une parfaite exactitude (la barrière n’a pas été brisée dans ma bouche).
  • yeṛẓa tiseɣlit n ṛebbi, il a cassé le jeûne (un jeûneur de Ramadan : il a franchi, brisé la barrière de Dieu).
  • tḥemmel ad tessaɣli zzit-is, elle est très fière (elle se plaît à faire monter le prix de son huile).
  • allen-is yuli-tent leɣmam, ses yeux se remplirent de larmes (un brouillard envahit ses yeux).
  • ur ţɣumm ara sseɛd-iw, ne viens pas mettre des bâtons dans les roues (ne couvre pas ma chance).
  • ɣumm ṭṭɛam-ik s umendil-ik, règle toi-même tes affaires de famille (couvre ton couscous avec un foulard qui t’appartienne).
  • iɣumm udem-is yeǧǧa-d iḍaṛṛen-is ɛeryan, il croit prendre des précautions astucieuses pour dissimuler ses mauvaises actions, mais personne ne s’y trompe (il se voile la figure mais va les pieds nus).
  • iṭij-iw iɣumm-it usigna, je n’ai plus la chance d’autrefois (mon soleil, un nuage l’a caché).
  • ur ţɣumm ara tafukt s uɣeṛbal, ne cherche pas à nier une vérité évidente par elle-même (ne cache pas le soleil avec un tamis).
  • myeɣman s idammen, ils se sont tués (ils se sont réciproquement souillés de sang).
  • teqqim ɣef warraw-is, elle ne s’est pas remariée pour être toute à ses enfants (elle est resté pour  ses enfants).
  • qqim ɣuṛ yiman-ik, ur d-yeţţaweḍ ḥedd nnif-ik, ne t’occupe pas des affaires d’autrui et personne n’aura à te faire des reproches (reste à tes affaires et personne n’attaquera ton honneur).
  • Win yeţɣimin di tejmaɛt, imi-s d tajemmaɛt. Rester trop longtemps en place publique, c’est s’exposer à parler à tort et à travers (sa bouche devient un filet à fourrage).
  • myesɣamen f uqabuc, ḥaca-k !, ils se sont entraînés à de vilaines affaires (ils se sont fait asseoir sur le dépotoir, l’un l’autre, sauf ton respect !).
  • ssusem nɣ ad rreɣ fell-ak aɣemlil-agi !, tais-toi, sinon je vais me mettre en colère ! (je vais mettre sur toi ma contrariété).
  • neɣmeq i merra deg yir abrid, nous nous pervertissons tous (nous sommes tous plongés dans un mauvais chemin).
  • tegr afus-is armi d tiɣmeṛt, elle est dans l’abondance (elle a plongé le bras jusqu’au coude dans la richesse).
  • ils aɣezfan ɣeẓẓent-ţ tuɣmas, bavard attrapé ! (la langue trop longue, les dents la mordent) .
  • yeṭṭef di tɣennant-is, il s’entête (il s’accroche à sa contradiction).
  • iɣuṛṛ-aɣ lḥal, nous n’avons pu contrôler l’heure (le temps nous a trompés).
  • yeɣṛa di ddemyaṭi, c’est un malin que personne ne pourra jamais berner (il a lu le (Damiati)
  • yeqquṛ wesɣaṛ-iw, je n’ai pas de chance (mon bois est sec).
  • teqquṛ tɛebbuṭ-is, il n’a plus la diarrhée
  • yeqquṛ ufus-is, il est avare
  • teqquṛ tasa-s, il est courageux — ou : il est méchant, sans pitié.
  • i yeqquṛen sehlen i tṛuẓi, i yleqqaqen qeṛṛiḥ diddi, il y en a qui semblent durs et que l’on casse facilement, d’autres sont tendres mais le bobo pique ; la rudesse de caractère ne signifie pas grand-chose : des apparences de douceur cachent souvent plus de difficultés.
  • ufan-t-id weḥd-s i-geqquṛ am uqejmuṛ, on l’a trouvé mort (on l’a trouvé étendu raide comme une bûche).
  • leɛmeṛ yesɣeṛ tasa-s ɣeṛ tezzyiwin-is, il n’a jamais cherché à se défendre de ses pairs (il n’a jamais endurci son cœur à l’égard des gens de son âge).
  • d ayen, tasɣaṛt-iw teɣli, je ne compte plus pour rien ! (ma marque est tombée).
  • tcab tesɣaṛt-iw, ma chance a vieilli (ma part a blanchi).
  • yeɛya di tiqqaṛ, il est fatigué de cette conduite violente (il en a assez des coups de pieds).
  • yuɣal armi d tiqqaṛ-is, il est revenu à ses mauvaises manières.
  • tura lɣeṛba g uqeṛṛuy-iw, ad tɛeddi, l’exil est mon destin, il faut qu’il se réalise (l’exil est écrit sur ma tête, il passera).
  • agem-d deg uɣeṛbal !, chose impossible ! (puise de l’eau avec un tamis).
  • ssegrirb aɣeṛbal, a t-id-deţţawi, demande-lui l’impossible, elle te le fera (fais rouler un tamis au fond du ravin, elle te le rapportera; personne serviable, active, travailleuse).
  • kra ara s-iniɣ a t-iɛiwed ! d aɣeṛbal !, tout ce qu’on lui dit, il le répète : c’est une passoire !
  • yessawl-as weɣṛum, il est parti pour gagner son pain (le pain l’a appelé).
  • yetbeɛ aɣṛum-is, il est parti pour gagner son pain. (il a suivi son pain)
  • yeɣṛeq lbabuṛ n zɛefṛan !, le bateau de safran a coulé ! (à qui se retranche derrière un prétexte comme une bonne raison : alors tu crois que, s’il en est ainsi, il n’y a plus rien à faire ?).
  • ɣeṛqeɣ di lebḥeṛ n leɣmiq, — aɛumu-inu d-iselman : — yečča-yi imeṭṭi d-lxiq, — ul-iw yufrar-d i waman !, j’ai sombré dans une mer profonde, je nage avec les poissons : je n’en puis plus de pleurer et de me tourmenter, et mon cœur ne veut pas couler (mon cœur flotte sur l’eau).
  • ur yeẓṛi ḥedd anta taɣrast yeɛmeṛ ṛebbi, personne ne sait quelle ruche Dieu a remplie : il y a des saints qu’on ignore.
  • iɣeṛz-as-ţ, il lui a joué un tour
  • cwiṭ-nni n yeɣsan i d-yeqqimen deg-s fukken, il est maigre, vieilli, épuisé (le peu d’os qui lui restent est fini).
  • mennaɣ a d-slileɣ iɣsan-iw deg wexxam n ṛebbi, je désire aller à La Mecque pour me purifier (rincer mes os à la maison de Dieu).
  • yessared ṛebbi iɣsan-is di lbaṭel, il a été justifié de l’accusation injuste (Dieu a lavé ses os de l’injustice).
  • a d-yekkes ṛebbi iɣsan-is di tmess !, qu’il ne soit pas accusé (que Dieu préserve ses os du feu de l’enfer !).
  • ɛnu-yi tefkiḍ-iyi iɣess, occupe-toi de moi, même si tu me donnes très peu (ne serait-ce qu’un os !).
  • asmi yi-cudden taɣesmart, ass-n xedmet akken i wen-yehwa !, quand je serai mort, ce jour-là faites comme cela vous plaira (quand on m’aura attaché la mâchoire).
  • tiqejjirin n taɣaṭ, jambes maigres (jambes de chèvre).
  • yeţɣawal ɣeṛ tyita, il a la main leste
  • yeţɣawal ɣeṛ txessart, quand il s’agit de faire des bêtises, il n’est jamais le dernier.
  • aḥiwel aɣiwel, rapporte beaucoup et sans tarder (formule de vœu à un départ pour un voyage utilitaire).
  • tɣawel deg-s lmut, il n’a pas souffert longtemps.
  • kra n win yeţɣawalen yekkat-it wugur, à se trop précipiter, on risque des faux pas (celui qui se précipite, l’obstacle le frappe).
  • lemɣawla, yeǧǧa-ţ-id cciṭan, il n’est pas bon de se hâter (la précipitation, le diable l’a laissée après lui).
  • ur yeţmeţţat lɣut alamma yekkr-ed egma-s, un homme de valeur ne disparaît pas avant que ne se soit levé un autre digne de lui (se dirait par ex. en parlant d’un fils qui est digne de son père ou de son frère aîné).
  • nnecṛaḥa n weɣyul d aɣẓaẓ, mauvaise plaisanterie (la plaisanterie de l’âne c’est de mordre).
  • iḍes n weɣyul, sommeil très lourd (sommeil d’âne).
  • yeɣza-yas tasraft, il lui a tendu un piège (il lui a creusé un trou).
  • la yeqqaz wawal-nni deg-i, je ne puis oublier cela (cette parole creuse en moi).
  • la yeqqaz akken a d-yesseḍheṛ tideţţ, il cherche (creuse) par tous les moyens à tirer cette affaire au clair.
  • walaɣ at laxeṛt la ɣeẓẓn ibawen. j’ai vu la mort de près ; j’ai passé un mauvais quart d’heure (j’ai vu les trépassés grignoter des fèves).
  • win iɣeẓẓen lebṣel yeţraḥ, le coupable finit toujours par être découvert (qui a mangé des oignons en exhale l’odeur).
  • bezzaf ɣezzif yils-ik - ou : yimi-k !, tu ferais mieux de te taire (tu as la langue, la bouche longue).
  • ɣezzifet ddunnit, on se reverra ! (menace) ; — ou : on a le temps ! (la vie est longue).
  • yessiɣzif aṭas ils-is, il dit du mal des autres (il allonge beaucoup sa langue).
  • yuqa ccac tamdint ?, si tu ne veux pas m’en donner, j’en trouverai bien ailleurs ! (par antiphrase ; l’étoffe manque en ville !)
  • a s-senɛeɣ tiqebqabin ukermus, je vais l’attraper, lui tendre un piège (je vais lui faire des sabots en raquettes de cactus).
  • a win iqebbḍen lerwaḥ, i wa-inek anda i t-terriḍ ?, prends garde qu’il ne te soit demandé des comptes ! (ô toi qui prend les vies (assassin), où as-tu la tienne ?).
  • ayen d-yefka igenni-k tqebl-it lqaɛa-k !. nous sommes bien obligés de prendre le temps comme il vient (adressé à Dieu ; je me soumets parce que je suis bien obligé : ce que ton ciel déverse, ta terre le reçoit).
  • qebleɣ tabarda n xali, ɛebbaɣ-ţ ud d iyi-tehwi !, j’accepte mais c’est tout à fait à contrecœur (j’accepte le bât de mon oncle et me le mets sur le dos bien qu’il ne me plaise pas).
  • yexdem taqbaylit, il a reçu avec largesse (aux At Abbas, en Petite Kabylie, il boude, fait la tête, tient rancune).
  • taɣawsa i f neţqellib tečča-ţ tmeqbeṛt, la chose que nous cherchions a disparu (le cimetière l’a mangée).
  • d tiqeccaḍin i yesseṛɣayen izeɣṛan, les petites disputes amènent de grandes histoires (ce sont les brindilles qui enflamment les bûches).
  • wa ifettel, wa iqeffel, wa yesseqcaṛ lebṣel, on ne sait plus où donner de la tête (l’un roule le couscous, l’autre ferme la marmite à couscous, un troisième épluche les oignons).
  • yeqqed tasa-s, il a satisfait sa vengeance (il a soulagé son foie).
  • yemmut s lqedd (ou yemmut s waddud), i) est mort subitement (debout).
  • mi iṛuḥ ad yekfu ṛebbi fell-as lḥerk ad as-d yeqdec wayeḍ, il n’arrive pas à sortir des fêtes de famille et de tous les tracas qu’elles entraînent (quand Dieu se dispose à mettre fin pour lui à une fête, il lui en prépare une autre).
  • ula d inebgi mi ara yeqdem tteffɣ-it lbenna, un invité qui s’attarde perd ses charmes (la saveur le quitte).
  • ddunnit tesɛa sebɛa iqudam, la vie change souvent (la vie a sept visages).

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne