Tinfaliyin n Teqbaylit_4

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    • a wi ddan deg yimi-k !, je voudrais bien partir avec toi ! (aller dans ta bouche : à qui est invité et que l’on envie).
    • ddiɣ-d di lxiṛ, je ne suis venu que pour votre bien, avec de bonnes intentions.
    • lqaɛa nedda akk fell-as, igenni ḥedd ur t-yewwiḍ. nous marchons tous sur la terre (la terre est à tout le monde) ; quant au firmament, personne ne l’atteint
    • ddu d tyita skud teḥma, il faut battre le fer quand il est chaud (continue à frapper tant que c’est chaud)
    • ddu d win ara k-isellken nɣ ara isellken iman-is, si vous ne trouvez pas à vous associer des gens secourables, allez au moins avec ceux qui savent s’en tirer.
    • ssɛaya teddu d tmussni, la richesse va avec l’expérience.
    • ṛebbi yedda d bu-tyuga, mačči d bu-tnuga, le travail honnête attire les bénédictions du Ciel (Dieu favorise celui qui a une paire de bœufs, non celui qui manie la pince-monseigneur).
    • ddu d uḍaṛ-ik !, marche ! Dépêche-toi !
    • ddu d yiman-ik !, remue-toi un peu. (marche avec toi-même)
    • ddu d ufus-ik !, prends vite ! Ou : donne vite ! Ou : frappe vite ! (marche avec ta-main)
    • awal-agi yedda-d s lemtel, cette parole est passée en proverbe
    • teccf-iyi-d tidi, je suis en transpiration (la sueur me coule).
    • ur yessufɣ ara tidi uxeddam, il n’a pas assez payé le travail de l’ouvrier (il n’a pas fait ressortir la sueur de l’ouvrier, ne l’a pas comptée).
    • ur teseɛɛuḍ annect-a alamma tcerweḍ-ţ merriɣet, tu n’aurais pas cela sans que tu l’éponges (bien) salée (la sueur) : tu ne l’auras pas sans peine !
    • iṣerɛ-ikem seksu d-wudi !, tu as bien mangé ! (le couscous au beurre t’a assommée).
    • ala udi d t.ament i d-iteffɣen deg imi-s, il n’a que de bonnes paroles (il est tout beurre et tout miel, beurre et miel seulement sortent de sa bouche).
    • a m-yeḍlu ṛebbi udi d tament, pour remercier d’une politesse, d’une gentillesse (que Dieu t’oigne de beurre et de miel !).
    • yessuti-yas tiddi n ṭṭlaba, il l’a chargé d’une grosse dette ( il lui a fait monter une bonne nappe de dettes)
    • keccmen-t-id idaddaten-is, il s’est laissé monter la tête par ses camarades ; ou bien : il commence une crise, il s’énerve (les djenouns l’ont envahi)
    • yesdub-iţ wuzu n tasa, la mort d’un être cher l’a épuisée (la brûlure du foie l’a épuisée)
    • idrimen n leḥram am waman n wedfel, biens mal acquis ne durent pas (comme l’eau de neige).
    • ulac adfel azeqqal, rien n’est parfait (il n’y a pas de neige chaude).
    • adfel ur yeţţaǧ ara tisuqas-is, les méchants sont toujours méchants, même s’ils semblent agréables, gentils (la neige ne perd jamais ses aiguillons).
    • adfel yekkat deg udurar, smum-is di sswaḥel, on subit les effets d’une chose ou on entend les échos même de loin (la neige tombe sur les montagnes, on sent ses poisons, sa rigueur, dans les plaines)
    • teǧǧa tadfert-is ɣer deffir, elle est morte (ou remariée) en laissant des enfants (elle a laissé ses enfants en arrière).
    • ṛwan deg-sen taḍsa, ils firent d’eux des gorges chaudes ! (ils se rassasièrent en eux de rire).
    • kra yekka wass tesdegdug fell-aɣ tsirt, toute la journée elle nous accable de paroles (le moulin fait son tic tac)
    • mdeggaren ɣer txʷemṛeţţ, ils se sont mis dans une triste affaire (ils se sont poussés l’un l’autre dans une boue épaisse).
    • ula d ddheb a t-id-yali nnkel !, l'or aussi se ternirait-il ? (faut-il douter d’un homme juste, Sincère ?).
    • yeddehhim am yilef, c’est un sauvage, il fonce sans faire attention à qui que ce soit (comme un sanglier).
    • ur dhinen ur mellḥen imeslayn-ik, tu parles pour ne rien dire, tu dis des inepties (tes paroles ne sont ni huilées ni salées).
    • myedhanen cclaɣʷem, ils se sont régalés l’un l’autre (ils se sont mutuellement huilé les moustaches).
    • yeddukel wemnay d uterras, tout le monde est allé… (le cavalier est allé avec le piéton).
    • qcica w mcica dduklen tafettust di tfettust ɣer leqṛaya, bambins et bambines se tenant par la menotte, ensemble s’en vont à l’école (tout est changé maintenant, puisque les fillettes, elles aussi, sont scolarisées).
    • err yesdukkel yakk iɣyal, ce que tu lui dis ou fais me touche aussi (on dit le même err pour tous les ânes, pour les exciter et les faire avancer).
    • sduklen taseksut, ils vivent ensemble, ou ils font bourse commune (ils sont au même couscoussier).
    • am win idekkṛen aslen !, comme qui accrocherait des caprifigues dans un frêne ! (cracher en l’air…).
    • axxam ur nesɛi tamɣart am wurti ur nesɛi tadekkaṛt, une maison sans belle-mère est comme un champ de figuiers sans arbre mâle
    • taqemmuct-is a ţ-idel lwiz amezyan, elle a une jolie petite bouche (un louis de 10 francs la couvrirait).
    • yeţţudullu am win yeţwalasen di tkeffaṛt, il n’arrive à rien (comme celui qui serait redevable d’un vœu)
    • ţţif ddell n wemcic win uɣerda, mieux vaut souffrir par le chat que par le rat
    • ddem iberdan-ik !, file ! (prends tes chemins)
    • tasa n weḥnin ad tudum, le cœur tendre saignera (le cœur du compatissant s’égouttera)
    • uzzlen idammen, le sang a coulé (c’est-à-dire : il y a eu un meurtre)
    • zzazleɣ idammen, j’ai fait une immolation (j’ai fait couler du sang))
    • tiyita ur d-neţţak idim, coup qui ne fait pas saigner (et qui peut être aussi dur et douloureux ; au fig. : paroles sournoises ou coup de langue asséné avec adresse)
    • d udem n rrbeḥ, porte-bonheur, augure de prospérité (c’est un visage de réussite).
    • yefka udem, il a cédé, ou il agit en considération du visage.
    • bɣiɣ a ten-fruɣ, ugin i sin ad iyi-fken udem, j’ai voulu les séparer mais ils refusèrent tous deux de prêter attention à mon effort.
    • sself iwudem-ik, passe la main sur ton visage, ne t’emballe pas ! Réfléchis !
    • bu sin wudmawen, homme à deux visages, hypocrite
    • zur wudem-is, il a du toupet (son visage est épais).
    • yeqqim d adrim n ddemma, il est là mais ne sert à rien (il est resté comme de l'argent intouchable).
    • taqcict-agi teqqim d adrim n ddemma, cette fille a passé l’âge du mariage (elle restera vieille fille)
    • ar t-tdemmreḍ taɣaṭ ara d-defk ayefki, on n’a rien sans peine, ou : il faut savoir prendre les moyens (il faut que la chèvre reçoive des bourrades pour qu’elle cède son lait).
    • semmeḥɣ-ak am uyefki teṭṭḍeḍ g yedmaren n yemma-k, je te pardonne de bon cœur (comme on t’a fait grâce du lait tété des seins de ta mère).
    • ččiɣ tidmert-iw fell-as, j’ai épuisé toute ma santé pour lui (j'ai mangé ma poitine sur lui)
    • ss acu i s d-yeddnen s ameẓẓuɣ, ibeddel ṛṛay, je ne sais ce qui lui est passé dans la tête, en tout cas il a changé d’avis (je ne sais ce qui a bourdonné à son oreille)
    • kul yiwen i yiman-is : tayaziṭ ttedden i yexf-is, chacun a ses responsabilités ; on ne perd rien de sa responsabilité personnelle à suivre le mauvais exemple. (Si la poule se met à chanter comme le coq, cela la regarde ; on égorge immédiatement, comme porteuses de mauvais augure, les poules qui prennent la voix du coq.)
    • amzun d neţţa ara isekkṛen tawwurt i ddunnit, comme si c’était lui qui fermera la porte à la vie ! (se dit de quelqu’un qui ramasse, qui est avare).
    • tfukk fell-as ddunnit !, il a eu très peur, ou : il est mort (la vie est finie pour lui).
    • xdem lxiṛ i wedɣaɣ a k-t-yerr, même une pierre est capable de reconnaissance, à plus forte raison un homme (fais du bien à une pierre, elle te le rendra).
    • ma yezzi d wedɣaɣ, a d-yawi ayla-s, où qu’il aille, quoi qu’il fasse, il réussit (il tournerait autour d’une pierre, d’un terrain pierreux, il en rapporterait son profit).
    • yuɣal-iyi d adɣer, il me suce comme une sangsue, il profite de moi
    • yefka-yas ddeq n umeslay, il l’a remis en place (il lui a donné un bon coup en paroles).
    • yemmečč d amuddir, on lui a pris ses biens de son vivant (il a été mangé vivant).
    • yessader i wallen-is fell-i, il évite de me regarder, nous sommes en froid (il baisse les yeux pour moi).
    • ma tekrez idurar, ur tɛedda ara, quoi qu’elle fasse, elle n’est pas appréciée (si elle labourait les montagnes, elle ne passerait pas)
    • tehdeṛ fell-i adrar-in d wedrar-a, elle a dit sur moi toute sorte de mal (cette montagne et cette autre).
    • ɣlayet, terra iman-is d adrar, elle vaut cher ! elle se donne de l’importance (elle se fait montagne).
    • a k-iger g uderbuz, il va te jouer un mauvais tour (il va te mettre dans une mauvaise maison).
    • yesdrebz-it di tḥerkukt taseṭṭaft, il l’a mis à fond dans une affaire noire (scabreuse).
    • idrimen-is am waman n wedfel, l’argent lui fond entre les mains « comme eau de neige »
    • isebbel adrum s weɣṛum, il abandonne les siens pour son intérêt (pour du pain)
    • ulamma ddreɣleɣ feṛṛzeɣ ; ulamma ɛezyeɣ selleɣ ; ulamma ddrew-ceɣ ɛemṛeɣ, je ne suis pas aussi stupide que j’en ai l’air (bien qu’aveugle, je discerne ; bien que sourd, j’entends ; bien que fou, je réussis)
    • nnan-as acu tebɣiḍ ay aderɣal ? yenna-yas : d tafat !, on demandait à un aveugle : que veux-tu? La lumière ! répondit-il. (Il y a des réponses qui vont de soi !)
    • akken yenna uderɣal : awali-ɛad igad yeţwalin, à plus forte raison ceux qui voient, dit celui qui pense que les autres sont mieux servis que lui. (Allusion à une anecdote : un aveugle à qui on avait servi un poulet pensait que les voyants avaient reçu le double.)
    • mderraqen taccarin, ils se sont battus (se sont taillé les ongles mutuellement)
    • yesdari aqerruy-is, yeǧǧa iḍarren-is, il se couvre la tête et laisse les pieds dehors (il ne prend pas la moitié des précautions convenables ; ou : il s’est tiré de la misère mais ne se soucie pas des siens)
    • ttṣuḍun idisan-iw, je suis oppressé (mes flancs soufflent)
    • yefka idis-is i lqaɛa, il est toujours couché (il a donné son côté au sol)
    • idis yeṛɣan, ad qelbeɣ wayeḍ fell-am, j’irai jusqu’au bout pour toi (un côté brûlé, et je tourne sur l’autre).
    • yefka idis-is (ou ; tidist) i ccḍef, il s’est sacrifié (il a donné son côté à un faix accablant)
    • tewweḍ tideţţ armi d ɣer-s, teqqim, il est parfaitement vrai, droit (la vérité est arrivée à lui et est restée)
    • ad mmteɣ ddwa yella!, je vais me laisser mourir alors qu’il y a du remède ! Pourquoi se priver !
    • yufa ɣer ddwa-nni, le médicament lui a fait du bien (il a trouvé au médicament)
    • agujil d abrid n wadda i yettabaɛ, c’est le sort humilié de l’orphelin (c’est le chemin d’en bas qu’il emprunte)
    • iṛuḥ di dduxdux ar leyleh, il est mort en dormant (il est parti dans l’inconscience vers la mort)
    • yečča uddiz, il s’est fait rosser (il a mangé des coups).
    • ala aḍebsi aɛisiw i yteffɣen tamurt-is, seul un plat des At Aïssi sort de son pays (seules les jolies filles peuvent prétendre à un mariage à l’extérieur)
    • tḥucc teḍfi, l’affaire est réglée ; il n’y a plus rien à espérer (elle est fauchée et protégée)
    • ḍeggeṛ acḍaḍ fell-as, cache cela ; n’en parle plus (rejette sur cela le pan du burnous)
    • tḍall tiṭ-is, son œil a vu, il a été témoin ou il en a trop vu (pour s’intéresser à des choses ordinaires)
    • mačči wagi yeḍla-yaɣ-t ?, hein, il nous en a fait une belle ! (n’est-ce pas lui qui nous l’a sali, enduit ?)
    • myeḍlan iẓẓan, chacun a cherché le déshonneur de l’autre (ils se sont salis avec de la merde)
    • isbur-iyi iẓẓan i wudem-iw, il m'a déshonoré (il a enveloppé mon visage avec de la merde)
    • win mi ḥkiɣ taḍellaɛt, a yi-d-yeḥku tajemmaɛt, celui à qui je dis mes misères en a encore davantage à me raconter (à qui je raconte un petit couffin, il m’en dira un plein filet à fourrage)
    • yuḍen wul-iw, j’ai des soucis, du chagrin (mon coeur est malade)
    • d ayen tebɣiḍ ay amuḍin ay bɣiɣ ! ma d aṭan, ṛebbi a k-yecfu !, ô malade, ce que tu aimes, je l’aime aussi ! quant à la maladie, que Dieu te guérisse ! (j’aimerais les bons petits plats faits pour toi, mais pas ta maladie).
    • aḍaṛ ma inuda, a d-yawi lada, quand on va partout, on s’attire des histoires (si le pied cherche, il rapporte des ennuis)
    • yuɣal aqelmun s iḍaṛṛen, le capuchon est mis aux pieds, l’affaire est tout à l’envers
    • win iwwet, iɛedda uḍaṛ-is, celui qui frappe (un homme fort, un mal grave) n’échappe pas (son pied y passe)
    • aqli s ddaw welqaɛ uḍaṛ-ik !, je suis sous ton pied (parole d’humilité souvent employée avec une ironie qui veut piquer).
    • ifel uḍaṛ-is, il se conduit mal (son pied a dépassé)
    • a yelli, err aḍaṛ, ma fille ma fille rends le pied)
    • ad yerẓ ṛebbi aḍṛef ɣer lxiṛ !, pour souhaiter un garçon à qui vient d’avoir une fille (que Dieu trace le sillon vers ce qui est bon !).
    • ur iḍeṛṛeg ara ammar ad yellaẓ, il est avare (il s’abstient d’aller à la selle pour n’avoir pas à manger ; m. à m. : de peur d’avoir faim)
    • atan deg umadaɣ uḍṛis, le voilà dans une situation inextricable (le voilà dans un fourré inextricable)
    • yeṭṭeṣ-as ɣef weḍṛef, il s’est couché devant lui sur le sillon (il le gêne tant qu’il peut dans ses projets ; par la force d’inertie il l’empêche de réussir)
    • ur yeggan ara ar d yečč imensi, il connaît son intérêt (il ne se couche jamais sans souper)
    • ṭṭes tenneqlabeḍ, réfléchis et prends ton temps (couche-toi et te retournes tout ton soûl).
    • ṭṭeṣ ar azal, sseɛd-ik mazal!, ne te presse pas (dors jusqu’au jour, ta chance n’est pas perdue pour autant)
    • ṭṭeṣ fi-laman, dors tranquille : inutile de t’inquiéter
    • yeṭṭṣ-as ɣef wawal, il fait la sourde oreille, il ne répond pas à sa question (il lui dors sur la parole)
    • mi teṭṭeṣ tessirt ṛuḥ-d ad teẓḍeḍ !, tu pourrais arriver à un meilleur moment ! (quand le moulin est arrêté, viens faire moudre !)
    • win yeţţaḍṣan cwiṭ yesker, win yeţţaḍṣan aṭas deg-s i tekker, rire un peu c’est bien, mais les plaisanteries se retournent souvent contre le bouffon (mais qui rit beaucoup, à lui elle s’attaquera)
    • la idess taḍṣa n buzelluf, il rit jaune (d’un rire de tête de mouton grillé)
    • tanyirt inisi wer-jin neḍṣi, front de hérisson qui jamais ne sourit (d’une personne renfrognée)
    • ṛwiɣ taḍṣa, j’ai bien ri (j’ai rassasi de rire)
    • tuli-t-id teḍṣa takiwant, il partit d’un ricanement, d’un rire forcé (il fut pris d’un rire sec)
    • d aɣyul i d-yeǧǧan taḍṣa, le rire facile est le propre des imbéciles (c’est l’âne qui a inventé le rire).
    • yeɣrem aɣyul s teḍṣa, il a été accusé parce qu’il avait ri (il a dû rembourser l’âne d’avoir ri).
    • kunwi d dderya n teḍṣa, vous n’êtes bons à rien (engeance de rire, on rira de vous)
    • yessenḍuḍɛ-it ṛebbi almi icedha lmut, il était arrivé à un état de faiblesse  au point qu’il souhaitait mourir (Dieu l’avait affaibli)
    • ţţif ṛṛay uzzal, la diplomatie vaut mieux que la force (mieux vaut jugement avisé que fer)
    • ţţif win yeṭṭsen s uɣilif wala win d-yekkren s nndama, mieux vaut ajourner, au risque de soucis, des actions que l’on aurait à regretter (l’emporte celui qui se couche avec souci plutôt que celui qui se lève avec regret)
    • simmal tekkaleḍ deg uɣerbal, simmal awren yeţţifif, le beau travail est fruit de la patience (plus tu frappes sur le tamis, plus la farine est propre)
    • myekṛahen aṭas : ula d asmi ara mmten, ad msiffen iɣiɣden ɣef iẓekan-nsen !, ils se haïssent à l’extrême, au point que lorsqu’ils mourront, ils se tamiseront réciproquement de la cendre brûlante sur leurs tombes
    • yufa-t wul-is, il le pressentait (son cœur l’avait trouvé).
    • ur tufiḍ ayen xedmen, ils n’ont absolument rien fait (tu n’aurais pas trouvé ce qu’ils ont fait).
    • ur ufin ara tabburt akka a d-ṛuḥen, ils n’ont pas pu trouver le moyen de venir (une porte)
    • yufa-yas ixf-is, il a trouvé à cela une solution (sa tête)
    • yella wi t-yufan akka, yugi ?, laisserait-on échapper une telle occasion ? (y aurait-il celui qui le trouverait ainsi et le refuserait?)
    • ur ţţafɣ ara amehbul aṛeqqaq, ala azuran, les gens de cœur ont généralement de la peine à acquérir de l’embonpoint (je ne trouverai pas un sot maigre mais seulement un gras)
    • ar t-afɣ i yiman-iw, attends que j’en sois pourvu moi-même (que je le trouve pour moi)
    • ufiɣ-t deg ufus, j’en fais ce que je veux, il m’obéit facilement (je l’ai trouvé en main)
    • ddwa-yagi, ur yufi ɣer-s, ce remède ne lui a rien fait (il n’y a pas trouvé son bien)
    • win ur ufiɣ ara di tmegra n yirden, ula iwimi-t, il ne m’a pas aidé dans la difficulté, qu’en ferais-je maintenant ! (celui que je n’ai pas trouvé à la moisson du blé, il n’est plus bon à rien)
    • tifin n tderwict-nni, rniɣ-ţ i-y-at laxeṛt, je ne crois pas plus aux dires de cette sorcière qu’à ceux des morts (les trouvailles de cette sorcière, je les mets avec les gens de l’au-delà)
    • am tafat usafu, lumière qui ne dure pas : comme lumière de tison
    • aqcic-agi d tafat n wexxam, cet enfant est la joie (lumière) de la maison
    • fecleɣ di taḍṣa, je suis mort de rire (épuisé)
    • win ifuden yeddu ar tala, celui qui a soif, qu’il aille à la fontaine ; si vous voulez que vos affaires soient bien faites, faites-les vous-même
    • ifadden kkawen, les jambes sont sans force pour la marche (desséchées)
    • yekkaw ufud-iw, je n’ai plus, de forces (ma force a séché)
    • uqm-as ifadden, encourage-le (fais-lui des jambes)
    • d ifeddix n tnica, c’est un coup de silex; un coup dur, difficile à guérir
    • tewweḍ tfidi s iɣess, la plaie est arrivée à l’os ; au fig. : il n’en peut plus, il est à bout (maladie, ennuis…).
    • am yizi f tfidi, comme une mouche sur la plaie : il a tombé le point douloureux ; ou bien : on ne peut s’en débarrasser
    • a ṭṭir, ur ţţafeg ur ţrus !, à quelqu’un qu’on ne parvient pas à consoler quoi qu’on fasse : ô oiseau, ne t’envole ni ne te pose !
    • yufeg lɛeql-iw ɣer-s, je ne fais que penser à lui (ma pensée s’est envolée vers lui).
    • ţţafegent tceṭṭiṭin-is, (ses vêtements s’envole), il est surexcité
    • a k-yessifeg ṛebbi akken tessafgeḍ taḥeṛṛit !, tu manges trop vite ! (que Dieu te fasse disparaître comme tu fais disparaître la nourriture).
    • tessafeg cceɣl-is, elle travaille très vite (elle fait disparaître son travail)
    • yessafg-as awal seg imi-s, il l’a empêché de continuer à parler (il lui a coupé la parole de la bouche)
    • la tesriffigeḍ am wefrux, tu cours vite (tu voles comme un oiseau)
    • yeččuṛ uqerru-s la yeţfeggiḍ, il est accablé de soucis, ou : il est instruit, intelligent (sa tête est si pleine qu’elle déborde)
    • učči n yilfan d afeggel, učči n lqeyyad d aqeggel, les sangliers trouvent leur nourriture en fouillant la terre, les caïds en faisant la sieste : les malheureux sont bien obligés de travailler.
    • nemyefham nekni yid-wen ay aklan !, je sais où tu veux en venir ; nous connaissons vos intentions (nous nous connaissons, nous et vous, ô nègres !)
    • akli ifuḥ, lqesma-s ẓidet. Je le déteste mais cela ne m’empêche pas de profiter quelquefois de lui (le boucher-nègre sent mauvais mais la tranche qu’il découpe est bonne)
    • aɣyul iṛuḥ, tabarda ad fell-i teţfuḥ, l’âne est perdu, la selle resterait pour m’empuantir (j’ai perdu le principal, l’accessoire ne me causera pas de regret
    • ifut-ik lefjer, ay amɣaṛ !, se dit d'une occasion manquée (tu as laissé passer la prière de l’aurore, ô vieillard !)
    • tfukk fell-i ddunnit, j’étais comme mort (de peur, de chagrin ; la vie était finie pour moi)
    • ifukk ṛebbi lhemm fell-as, maintenant il est à l’aise (Dieu a fait cesser les soucis pour lui)
    • ma yeţfukku ṛebbi, zzek-k ad yi-fakk, je ne veux plus avoir affaire à toi ! (si Dieu prend la défense des affligés, il me délivrera de toi)
    • a k-d-yefk ṛebbi tabburt !, puisses-tu trouver une solution heureuse à cette difficulté ! ou une occasion favorable ! (Dieu te donne une porte)
    • ur d-yeţţak ṛebbi ḥessal alamma yefka-d sellak, si les difficultés surgissent, les moyens d’y parer les accompagnent généralement (Dieu ne donne pas un gêneur qu’il ne donne également un sauveur)
    • efk-as lemleḥ n ufus, donne-lui des arrhes (le sel de la main)
    • yefka-yi ul-is, il s’est confié à moi (il m’a donné son cœur)
    • yefka ul-is ɣer lxedma, il a fait consciencieusement le travail (il a donné son cœur au travail)
    • yefka ixf-is ɣef mmi-s, il s’est sacrifié pour son fils (il a donné sa tête).
    • yefka amezzuɣ-is, il a écouté docilement (il a donné son oreille)
    • yefka ils-is, il a donné sa parole (sa langue)
    • ur ţţak ara idis-ik i lqaɛa, ne reste pas toujours couché (ne donne pas continuellement ton côté au sol)
    • fkiɣ-as awal, je l’ai écouté, j’ai cru ce qu’il me disait.
    • yefka mayna, il s’est déclaré vaincu (il a donné aveu d’échec)
    • yefka afus deg-i, il m’a abandonné (il a donné la main contre moi)
    • yefka-k-id ṛebbi di teswiɛt yelhan, tu tombes bien ! (Dieu t’a envoyé au moment propice)
    • fkiɣ mmi-k f ufus-iw, je me suis chargé moi-même de placer ton fils (j'ai donné ton fils sur ma main)
    • ayen d-yefka wass, yečč-it yiḍ, vivre au jour le jour ; insouciance, prodigalité (ce qu’apporte le jour, la nuit le mange).
    • d abrid i yi-d-yefkan, me voilà : j’arrive à l’improviste ; je ne pensais pas venir jusqu’ici (c’est le chemin qui m’a amené)
    • a ken-yefk webrid ɣer dahin !, essayez d’aller là-bas et vous verrez ! (que le chemin vous mène là-bas)
    • a k-yefk wudm-is lexbaṛ-is, sa figure te renseignera (te donnera de ses nouvelles)
    • mi tfukkeḍ učči, tabburt a k-tefk, quand tu auras fini de manger, file ! (que la porte t’envoie dehors)
    • tizi teţţak-it i tayeḍ, il roule sa bosse ; il est toujours par monts et par vaux (un col le passe à un autre)
    • d lqaɛa i yi-ţ-id-yefkan, je l’ai trouvée par terre (c’est la terre qui me l’a donnée)
    • lehwa tafukt, uccen yewwi tameṭṭut, pluie et éclaircie, le chacal a pris femme (temps changeant)
    • yella yiwen n wawal, yeffukti ɣef ɛecra, cela a fait beaucoup de bruit pour peu de chose (il n’y avait qu’un mot qui s’est multiplié en dix)
    • a k-ezziɣ d asfel !, je vais t’égorger ! (je vais te faire tourner en guise d’offrande d’immolation)
    • leflantegga, limmer d asfel-iw, ur ţ-teţţɣ ara, pour rien au monde je ne veux de cette personne chez moi ou dans mes relations ! (elle serait « offerte» pour moi que je ne la mangerais pas !)
    • yefla ufus-is, c’est un panier percé (sa main est percée)
    • myeflan imeẓẓuɣen, ils se sont percé mutuellement les oreilles (à force de paroles ils se sont assourdis)
    • win i k-yennan ifelfel aqeṛḥan, kečč in-as atunsi, à qui te dit poivre noir, dis piment de Cayenne : rends-lui pire
    • tuɣal d tifelfelt !, elle devint (un piment) rouge de colère
    • teqbeḥ ! d tifelfelt tatunsit !, elle est insolente ! un vrai piment de Cayenne ! (m. à m. : piment tunisien)
    • aql-i am win yeffullḥen ɣuṛ xalt-is, je ne gagne pas ma vie, je travaille presque pour rien (me voici comme quelqu’un qui travaille chez sa tante)
    • d arraw-iw i yi-fellqen, ce sont mes enfants qui me causent toutes ces peines (qui m'ont éclaté)
    • d iflew wer nettseqqi, bon à rien (louche qui ne puise pas)
    • yefka aqerru-s i lfinga, il a pris de gros risques (il a donné sa tête à l’échafaud)
    • argaz-agi d lfinga !, cet homme est ( un échafaud) méchant, impossible à vivre
    • ur tesɛi la taceṭṭiṭ la tafenṭiṭ, elle est très pauvre, n’a absolument rien (elle n’a ni couverture ni vieille robe)
    • mačči si texṛiṭ-ik i la teffɣen, ce n’est pas toi qui paie (ça ne sort pas de ta bourse)
    • yeffɣ-itent am bu wuṛiḍ n tmeɣra : ur inezzeh ṭṭbel, ur yečči seksu, il a tout lâché sans demander son reste (il en est sorti comme celui à qui un pet avait échappé pendant la noce et qui ne put jouir de la musique ni manger du couscous).
    • yeffeɣ tamurt, yekcem tayeḍ, il poursuivit son voyage (il sort d’un pays, il entre dans un autre)
    • ffɣen warraw-is isennanen, ses enfants sont désormais capables de se débrouiller (ils sont sortis des épines)
    • ṛṛuḥ ur yeffiɣ ara deg-s, il n’est pas encore mort (l’âme ne lui est pas encore sortie)
    • yeffeɣ ayla-s, il a été obligé de vendre son bien (il est sorti de son bien)
    • yeffɣ abrid, il déraisonne (il est sorti du chemin)
    • leɛqaqṛ-agi teffɣ-iten rriḥa, ces épices sont éventées (l'odeur l'en est sorti)
    • deg yiwet n txellalt i d-neffeɣ ou : deg yiwen n uɣanim, nous sommes parents, nous venons du même greffon ou : du même roseau
    • teffeɣ tiṭ, on voit à travers ; ou : c’est droit (niveau ou fil à plomb)(l'œil est sorti)
    • yeffeɣ lbaṛud fell-as, maintenant qu’il a voyagé, il sait se débrouiller (la poudre est sortie pour lui)
    • yeffɣ-it leɛqel si ddehcan, de surprise, il perdit la tête (la raison lui sorti)
    • tura yeffɣ-ik ccɣel, ce n’est plus ton affaire (maintenant l'affaire t'est sorti)
    • mkul yiwen ad yeffeɣ ɣer tmeddit-is, tout homme parvient un jour à la mort (chaque homme en vient à son soir)
    • ayen yellan deg wul-is yeffeɣ ɣer-s, il est parvenu à ses fins (ce qu’il avait dans le cœur, il y est arrivé)
    • yeffɣ-d ɣer baba-s ur yeǧǧi tiqit, il ressemble à son père, il a tout de son père (il est devenu comme son père, il n’a pas laissé une goutte)
    • yessufɣ-it di lɛeql-is ou : yessufɣ-as leɛqel, il l’a rendu fou (il l’a fait sortir de sa raison)
    • yessufeɣ lbaḍna, il dit les secrets (il fait sortir le secret)
    • tessufeɣ axxam-is, elle donne les choses de la maison (elle fait sortir sa maison)
    • ssufɣ-iyi targit, interprète mon rêve (fait moi sortir le rêve)
    • yessufɣ-d mmi-s d aqcic yelhan, il a bien élevé son fils (il l’a fait sortir son fils un bon garçon)
    • yessufɣ-it ṛebbi ar neyya-s, Dieu a exaucé ses désirs à cause de sa droiture (Dieu l'a fait sortir à son attention)
    • yessufɣ-iyi-d lkaṛṭa, il a porté plainte contre moi (il m’a fait produire la carte d’identité, assignation en justice)
    • icab am tfeɣweţţ, il est tout blanc (il a les cheveux blancs comme une fleur d’artichaut)
    • yeffeɣ tifuqatin, il exagère (il dépasse les choses les plus rares)
    • yesfuqqs-iţ waḍu, elle a pris froid (un coup de froid l’a saisie dans les côtes)
    • ayen yeffren i tiṭ yeffr ula i wul, loin des yeux, loin du cœur (ce qui est caché à l’œil est caché au cœur)
    • a t-id-skeffleɣ xas ad yeffer di tɛebbuṭ n yema-s, il a beau prendre toutes sortes de précautions, je le trouverai (je le ferai sortir même s’il se cachait dans le ventre de sa mère)
    • teţfuṛṛu ddunnit, il fait une chaleur atroce (le monde est comme cuit à la vapeur sur le couscoussier)
    • d ayen, yekfa ṭṭbel, yefra wurar, ce qui est fait est fait ; les jeux sont faits (c’est fini : le tambour a cessé, la fête est terminée)
    • tufrar tagut, yeffeɣ leɛtab ɣer tafat, la situation s’améliore sérieusement (la brume se dégage, les difficultés s’ouvrent à la lumière)
    • llubyan-agi yečča-ţ waffar, ces haricots sont envahis par le chiendent (sont mangés)
    • ad yerfed ṛebbi iferr-im di lqaɛa !, que Dieu te guérisse ! (qu’il soulève du sol ton aile)
    • aɛejmi-yagi, a t-yečč wefru !, ce (maudit) veau, qu’il soit égorgé ! (que le mange le coutelas).
    • ur feṛṛeceɣ ara ɣef sin, je ne peux faire trente-six choses à la fois (je ne me partagerai pas en deux)
    • mferracen taḥsiṛt n ḷḷeh, msell ɛli-k a ṛaṣul ḷḷeh !, ils sont là à discuter sans en finir ! (ils se sont étendu une natte de priére, le salut sur toi, ô Prophète de Dieu !
    • yekker deg-s uferfud, le soupçon le travaille (s’est levé en lui)
    • yeskecm-as aferfud, il l’a mis dans le doute (il lui a introduit le doute)
    • lexla wer nefrig acemma ur d as-yedrig, prenez les dispositions de sécurité normales si vous ne voulez pas être volé (d’un champ non clôturé, rien n’est caché)
    • fergeɣ-d iman-iw, je me suis retiré de l’affaire, je ne m’occupe plus de rien (je me suis enclos sur moi-même)
    • tečča tifergas n tmess, elle est profondément méchante (elle a mangé des braises incandescentes)
    • yuɣal lfeṛḥ ar bab-is, fausse joie (la joie est revenu chez son propriétaire)
    • yezga lfeṛḥ g wudem-is, il a toujours l’air heureux (la joie est resté sur son visage)
    • yeǧǧuǧǧug lfeṛḥ g wul-is, il est tout joyeux (la joie s’épanouit dans son cœur)
    • tessexsi-yi lfeṛḥ-iw, elle m’a déçu (elle a éteint ma joie)
    • mi tɛedda lɛid tezluḍ ufrik !, tu t’y prends trop tard ! (la fête passée, tu égorges le mouton)
    • yefferkekki si tawant, il est si bien nourri qu’il en craque (il éclate de satiété)
    • ṛuḥ ad tferneḍ tazart ddaw n ukamyun, va donner des conseils à ceux qui les demandent (va trier des figues sèches sous le camion)
    • ma tfeṛqeḍ taqeḍɛit ad yawi wuccen taɣaṭ, l’union fait la force et la sécurité (si tu divises le troupeau, le chacal emportera une chèvre).
    • am wuccen ifeṛqen tajlibt, il met le désordre, la brouille (comme le chacal qui disperse un troupeau).
    • awal n tsummta d win i yfeṛṛyen. Il ne faut pas trop écouter les propos des femmes, de sa femme (les mots de l’oreiller, ce sont ceux-là qui mettent la division)
    • a nefṛeq tamellalt i y at bgayet ?, comment pourrons-nous contenter tout le monde avec si peu, si tout le monde demande un partage équitable ? (allons-nous être obligés de partager un œuf entre tous les Bougiotes ?)
    • yeffeṛqaqes, ad as-tiniḍ leɛmeṛ yezṛi aɣyul aderɣal, il a sursauté comme s’il n’avait jamais rien vu (on aurait dit qu’il n’avait jamais vu un âne aveugle)
    • yefrawes s igenni yuɣal almi d lqaɛa, il sursauta tant qu’il put (il sauta au ciel et revint sur terre)
    • yeclal-it aclil n ujeɣdan (il l'a lavé le lavage du boyau), il l'a
    • mačči cwiṭ i tessefruri tqemmuct-im !, que ne dis-tu pas d’injures, de calomnies... (ce n’est pas peu ce qu’égrène ta bouche !)
    • la ileḥḥu am ifiṛaɛqes, c’est un hypocrite ; ou : il marche les pieds en dedans (comme un crabe)
    • tameddit yessemnennay, ṣṣbeḥ yessefsuy-d, le soir il fait des projets et le matin il les défait (le soir il empile (les claies) et le matin il les étale).
    • fessus uqeṛṛu-s, il est intelligent (sa tête est légère)
    • icudd ufus-is, il est chiche (sa main est liée)
    • yeḥma ufus-is, il a la main leste (sa main est chaude)
    • yefla ufus-is, il gaspille (sa main est percée)
    • ɣlin ifassen-is, il est épuisé, découragé (ses mains sont tombées)
    • cekklen ifassen-is, il est impuissant, découragé (ses mains sont entravées)
    • yefka fell-as afus, il n’a rien fait pour lui, il a contribué à son malheur (il a donné contre lui la main)
    • ur ţţakɣ ara afus deg-m ! je ne te ferai pas de tort, je ne t’abandonnerai pas, je ne te trahirai pas (je ne donnerai pas la main contre toi)
    • yeţţak afus, c'est un traître (plus précisément il laisse faire, ferme les yeux, accepte)
    • ixeddem cceɣl-is ddaw ufus, il agit discrètement (sous la main)
    • ayen yellan deg ufus-iw a t-xedmeɣ, je ferai ce qui est en mon pouvoir (ce qui est dans ma main)
    • gguniɣ afus gga m baba, je suis à la merci de ma marâtre (j’attends tout de sa main)
    • ṭṭef deg ufus n ṛebbi. aie confiance en Dieu (tiens-toi à la main de Dieu)
    • ẓẓehṛ-ik yessefsay idɣaɣen, tu as une chance de pendu ! (ta chance fait fondre les pierres)
    • msefsin icbulay n wudi, ils se sont fait des cadeaux à n’en plus finir (ils se sont fait fondre des pots de beurre)
    • ad am-feṣṣleɣ taqendurt, je vais te tailler une robe ; au fig. : je vais t’en faire voir de toutes les couleurs
    • mfaṣalen di ssuma, ils se sont mis d’accord pour le prix (ils se sont séparés ayant fait le prix)
    • mfeṣṣalen tiqendyar s lqis, ils se sont préparé des coups qui doivent réussir (ils se sont taillé des robe à la bonne mesure)
    • ml-iyi ccix i k-id-yeftan, de quel droit fais-tu cela ? quelle audace ! (indique-moi le chikh qui t’a donné cette fatoua)
    • argaz-agi, deg imi n tmeṭṭut-is i ifettu, cet homme fait tout ce que dit sa femme, c’est elle qui dirige (de la bouche de sa femme qu’il donne des fatouas)
    • tewwḍ-aɣ-d teftilt s anzaren, on nous a mis la lampe sous le nez, nous sommes obligés de voir
    • ţţaɣent teftilin di lḥaṛa, il y a une atmosphère de joie dans la cour (les lampes sont allumées)
    • d tament i ss i yefteṛ ass amezwaru !, il est remarquable de docilité, de douceur (c’est du miel qu’on lui a donné pour son premier déjeuner).
    • d baba-s i t-yesfetṛen, il ressemble à son père (c’est son père qui lui a donné son premier déjeuner)
    • ml-iyi wi k-yesfetṛen !, de qui tiens-tu ces belles qualités ? (dis-moi qui t’a servi ton premier déjeuner)
    • deg wexxam-agi s umennuɣ i ţţemseftaṛen, dans cette famile on commence à se disputer de bon matin (c’est avec des disputes qu’on déjeune)
    • ala win ur nesɛi ccɣel i yesfetrayen am tfilellest, il faut n’avoir rien à faire pour bavarder (il n’y a que celui qui est sans occupation qui peut bavarder comme une hirondelle)
    • yeftutes wass n wass-a d tiwezwazin, la journée d’aujourd’hui s’en est allée je ne sais comment (s’est émiettée en petits morceaux)
    • ul-is d lfeṭṭa, il ne tient pas rancune, il a bon cœur, (son cœur est d’argent)
    • lukan a d-ifi wul-is, d yir ddunnit, s’il dit tout ce qu’il a sur le cœur, ça va aller mal (si son cœur jaillit d’un coup)
    • yesfi-as-d ul-is, il a déversé son cœur : il lui a fait ses confidences ou il a laissé éclater une colère longtemps contenue
    • a d_deffiḍ di cemlal, tu te fais des illusions ! (tu veux puiser à Chemlal ?)
    • iteffeẓ awal, il bredouille (il mâche la parole)
    • yeffeẓ ils-is, il est mort (il a mâché sa langue)
    • ur teffeẓ ara ɣef sin imuyag !, ne cours pas deux lièvres à la fois ! (ne mâche pas des deux côtés des mâchoires à la fois)
    • yeţwaffeẓ yils-is, il est mort (sa langue est mâché)
    • atmaten ţţemyeffaẓen ur ţţemseblaɛen, les frères se disputent mais ne vont pas jusqu’à se détruire (ils se mâchent mais ne s’avalent pas)
    • mi ara iheddeṛ, yeţţarra ifeẓ, il répète toujours les mêmes histoires (quand il parle, il rumine)
    • acu ara d-deg tyuga ma tṣeḥḥa ma d laẓ i yezwaren s axxam ? Que peut faire un mari travailleur si sa femme est dépensière ? (que peut faire une paire de bœufs en belle forme si la faim est déjà dans la maison?)
    • ad ig ṛebbi ur ikeččem lehlak s iɣsan-ik ! que Dieu te préserve de toute maladie ! (Dieu fasse que la maladie ne pénètre pas tes os !)
    • ak-ig ṛebbi am waggur l lɛid ! Que tu sois désiré, estimé, aimé de tous (comme la lune de la Fête)
    •  iga-t deg wul-is, il y pense, il s’en occupe (il l’a mis dans son cœur)
    • i teggʷen medden d arekti mačči d irgazen, je ne suis pas homme à me laisser faire (ce qu’on pétrit c'est la pâte, mais pas les hommes).
    • ulac tuggi ur nesɛi taseksuţ, pas de personne qui ne trouve à se marier (pas de marmite qui n’ait un couscoussier)
    • ḥedṛeɣ i wecṛab icaḍ, d tuggi teččuṛ d aman ! J’ai assisté à une chose invraisemblable, incroyable ! (la soupe brûlée avec la marmite pleine d’eau !)
    • am wass-a ad tifrir tagut ! Sans aucun doute la tristesse, l’obscurité disparaîtra (le brouillard se lèvera)
    • yeţqellib af iẓuran n tagut, il cherche les racines du brouillard : il cherche des choses impossibles
    • ulac tuggʷi ur ncaḍ ! personne n’est exempt de souffrance (pas de marmite où la nourriture n’ait brûlé)
    • yessufɣ-d dg-i igig, il m’a fait beaucoup souffrir (il m’a enlevé un bourbillon).
    • d igeclan : win icuffen, wayeḍ ad yens, comme les soufflets de forge, l’un se gonfle (pendant que) l’autre se dégonfle (à chacun son tour pour parler dans une assemblée)
    • la teggar nnefs am ugeccul, elle souffle comme un « bœuf » (elle lance une respiration comme un soufflet)
    • ttekkaɣ igʷecrar-iw, j’ai bien appuyé mes genoux, je suis certain et j’ai de bonnes raisons de dire ou de penser que
    • yezzi webrid-a yesskaw tigecrar-iw, c’est un chemin tortueux qui sèche les genoux (qui épuise)
    • qquṛent tgecrar-iw, je suis à bout de forces ou paralysé par une nouvelle imprévue (m. à m. : sont secs mes genoux)
    • wi bɣan ad yexdem lxiṛ, ixedm-it i tgecrirt-is, si on veut faire quelque chose dans la vie, il faut commencer par sa santé personnelle (son genou)
    • neţţat, a yelli, ttekkant tgecrar-is, celle-là ma chère, elle est solide sur ses bases (ses genoux sont bien appuyé)
    • aɛdaw ur iteţţu ara tiggad-is, un ennemi est toujours à craindre (il n’oublie pas les siennes)
    • tessagad-it lxedma, le travail lui fait peur, c’est un fainéant
    • annect ugudu, gros et bon à rien (gros comme un fumier)
    • ɛni a d-yefk ugudu lexṛif ? que peut-on attendre de ce paresseux (un fumier donne-t-il des figues fraîches ?)
    • i gʷeddmen medden ala aṭeṛbuq d-usagʷem, on ne peut renverser qu’un bidon ou une cruche, n'essaie pas de me faire prendre des vessies pour des lanternes
    • igʷedm-it ṛebbi, Dieu l’a privé de tous ceux qui lui étaient chers (Dieu l’a renversé, mis à plat).
    • a m-ig ṛebbi am tgejdit deg wennar !, que tu meures sans postérité ! (Dieu fasse que tu restes comme le pilier sur l’aire !)
    • yeggujel, d baba-s yella, son père ne s’occupe pas de lui (il est comme orphelin et pourtant son père est bien là)
    • win ara yesgujel ṛebbi, ula i s-yexdem lɛebd-is, être orphelin est un malheur irréparable (celui que Dieu a rendu orphelin, nul n’y peut quelque chose)
    • d tirkiṭ n ugujil i yesɣersen tikḍift, les faibles ont toujours tort (c’est le pied de l’orphelin qui a déchiré le tapis)
    • aṭas aya i deg la teţţengugul ticcert-nni yellan gar-asen, il y a belle lurette que leurs relations sont tendues (que branle cette pointe qui est entre eux)
    • msenguglen iɣesmaṛen, ils se sont bien battus (ils se sont ébranlé les mâchoires)
    • ad ɣeẓẓeɣ s-wuglan t-tuɣmas, je me défendrai des ongles et du bec (je mordrai des canines et des molaires)
    • tečča-t tigullelt, il est dans le dénuement, il ne peut s’en sortir (le mange)
    • yessers-d af yiman-is tigullelt, il fait le pauvre, l’opprimé (sans l’être) (il fait déscendre la pauvreté sur lui-même)
    • tečča aglim-is, elle s’est usée au travail (elle a mangé sa peau)
    • yečča aglim-iw di lbaṭel, il m’a soupçonné, accusé injustement (il a mangé ma peau dans l’injustice)
    • a ben yeɛqub a ccmata ! Taglimt-ik tenza di ţţlala ! Ô sale chacal ! Ta peau est vendue au marché du mardi ! On aura ta peau !
    • rfed i tgeltyam-im ! retrousse tes manches (montre-nous tes biceps)
    • mačči d aqeddeṛ i iweɛṛen, d agelzim mi ara yeḥsel, il faut réfléchir avant d’agir : ce n’est pas le début d’un travail qui est difficile, mais les difficultés qui surgissent (ce n’est pas de fendre le bois qui est difficile mais si la hache se coince)
    • yugm-d ccum i uqerru-s, il fait exprès de se mettre dans des situations embarrassantes (il a puisé le malheur pour sa tête).
    • yefka-yak sidi asagem, ɣas agem !, tu as été favorisé, tu es doué, tu as réussi ; va donc de l’avant ! (le Seigneur (Dieu) t’a donné une cruche, puise donc !)
    • iɣimi ur yesgam amcic, la paresse n’aboutit à rien (rester assis ne fait pas grandir le chat)
    • wi ibɣan ad yesgem, yilqiq ; wi ibɣan ad yuzur, yiṛqiq, ne t’énerve pas, ne fais pas le fier, ne sois pas méchant (qui veut grandir, qu’il soit tendre, souple ; qui veut grossir, qu’il se fasse mince)
    • deg wasmi myejwaǧen, msegnen ẓẓehṛ-nsen, leur bonheur a fini avec leur mariage (depuis qu’ils se sont mariés, ils ont endormi leur bonheur, leur chance)
    • asgen asemmaḍ, l’enfant est mort à la naissance ou mort-né, elle a souffert pour rien (lit froid)
    • yessers aseggan, il a mis un frein à son activité ; il n’a pas travaillé comme il aurait pu ou dû (il a mis la vanne d’arrêt)
    • yesbeded-aɣ tagant, il nous a mis en colère
    • lqaɛa nteddu fell-as, igenni ḥedd ur t-yewwiḍ, nous marchons sur le sol mais personne n’est allé au ciel (à celui qui fait le fier, l’important)
    • iṭij iceṛq-d akk af igenwan d tmura mačči ala fell-ak !, tout le monde a sa place au soleil (le soleil brille pour les cieux et les terres dans leur totalité, pas seulement pour toi)
    • myegren tiɣemmaṛ, ils se sont disputés en paroles ou en coups (m. à m. : ils se sont lancé des coups de coudes)
    • ggṛegṛen izenqan, wwan yexxamen, avec toute cette eau, les maisons risquent de s’effondrer (les rues sont inondées, les maisons sont mûres)
    • yugar leɛyaḍ i f yekker, il y a plus de cris que de raison ; tant d’histoire pour si peu ! (le cri l’emporte sur ce pour quoi il est poussé)
    • abɛeḍ yessager leqṛan abɛeḍ ula d lḥemdu ur t-yessin (-neɣ- ula d muḥemmed), les uns ne savent pas quoi faire de leurs biens, les autres manquent du nécessaire (l’un sait le Coran par cœur et plus, un autre ne sait pas même dire Gloire à Dieu ! (ou le nom de Mohammed)
    • d tisigert-iw i tjemmɛeḍ, tu n’as eu que mon reste, tu n’es pas aussi malin que moi
    • yečča tisegra n wul-iw, je n’en peux plus, je suis excédé (il a mangé ce qui restait de mon cœur)
    • yemmut yizem, yegʷra-d wewtul, le lion est mort, c’est le lapin qui reste : son père est mort, malheureusement son fils est loin de le valoir
    • tameddit-ik a d-degriḍ deg yeɣẓeṛ, tu finiras mal (le soir de ta vie tu le finiras dans le ravin)
    • ulayɣer d-negri di « ḷḷah m-sell eɛli-k a ṛasul ḷḷeh ! », inutile d’en venir à des discussion inutiles, nous n’en sortirons pas (inutile d’en venir ou d’en rester à des formules de « ô Dieu, qu’il te bénisse, ô Prophète de Dieu !»)
    • ayen d-ǧǧan imezwura, a t-kemmlen ineggura, les gens d’aujourd’hui continuent les traditions des anciens (ce qu’ont laissé les premiers, les derniers le continuent)
    • ay igr-iw, limmr ufiɣ ad tifeḍ akk iger n medden, je voudrais que mes enfants soient mieux que ceux des autres (ô mon champ, si je le pouvais, tu surpasserais tous les champs des gens)
    • a wer d-yesɛu yiger-nneɣ asennan ! Ma ulac a t-nemger s ufus !, que nos enfants ne nous déçoivent pas ! Sinon c’est nous-mêmes qui en souffrirons (que notre champ n’ait pas d’épines ! Sinon nous devrons le moissonner à la main)
    • yekkat wugur ala aḍaṛ yeddan ḥafi, c’est l’intéressé, le concerné qui souffre, qui doit s’inquiéter (l’obstacle n’atteint que le pied qui marche nu)
    • ma ţsegriribḍ-as aẓṛu, kra yekka wass a t-id-ijemmeɛ, il est d’une serviabilité déconcertante (si, à son intention, tu fais débouler une pierre, il ne s’arrêtera pas de la ramasser)
    • wihin, a mmi, zur wemgeṛḍ-is, ur iheddṛ ara yid-k !, il fait le fier, le fanfaron : il ne parlera pas avec toi ! (son cou est gros)
    • tamgerṭ-iw t tareqqaqt, je ne peux me défendre, ou attaquer (mon cou est mince).
    • i yiri-w d temgerṭ-iw !, que je porte sur mon dos et sur mon cou le poids du serment que je fais ! (par ma nuque et mon cou).
    • asmi ara d-yeggergeɛ, ur d yeǧǧaǧa bu meẓẓuɣ deg wexxam, le jour où tout ce qu’il a sur le cœur lui montera à la tête, il mettra tout le monde à la porte (il ne laissera pas un être à (deux) oreilles dans la maison)
    • mi bniɣ taxxamt, a yi-ţ-sgrurjen medden, on fait tout pour annihiler mes projets (quand j’ai bâti une maisonnette, les gens me la démolissent)
    • a t-tebɛeɣ alamma yemɣi-d gerninuc !, je ne le lâcherai pas ! (je le suivrai jusqu’à ce que pousse le cresson).
    • ul-is d agris aberkan, il a le cœur dur, méchant (de glace noire)
    • meqqee ugertil-nsen, la famille est nombreuse (leur natte est grande)
    • am kečč am nekk a lǧameɛ ! tifḍ-iyi ɛad s ugertil !, je suis aussi démuni que toi, mosquée, et encore tu as une natte que je n’ai pas ! (à celui qui raconte ses misères ; j’en ai autant, sinon plus que toi !)
    • yedda deg ugerz-is, il ne le lâche pas d’une semelle (il l’accompagne dans son talon)
    • ečč cwiṭ tzemḍeḍ agus, ne sois pas gourmand ou : fais des économies (mange peu et serre la ceinture)
    • a s-t-iniḍ fell-as i ttecfa ddunnit, il a l'air très vieux (malgré so jeune age) (on dirait que le monde se souvient de lui)
    • yugi wul-iw ad yeṣber fell-as, je suis inconsolable de sa perte (mon cœur refuse de patienter)
    • yugi wul-iw ad yeḥlu, je ne puis lui pardonner (mon cœur refuse de guérir)
    • ɛni ufiɣ tament ugiɣ-ţ ?, on ne refuse pas ce qui est bon (ai-je trouvé du miel et l’ai-je refusé?)
    • yufa yiwen tament yessusf-iţ ?, on ne refuse pas ce qui est bon (quelqu'un trouve-t-il du miel et le crache?)
    • msugin ṣṣbeḥ, ils se refusent depuis le début (m. à m. depuis le matin)
    • win igezmen taseṭṭa, yezzuɣṛ-iţ, que celui qui a commencé le travail le finisse, ou : qui casse les verres les paie (qui a coupé la branche, qu’il la traîne)
    • a k-yegzem ṛebbl ifassen !, ce n’est pas là du travail ! (que Dieu te coupe les mains)
    • tura awal yegzem kan !, assez parlé ! ou : affaire conclue ! (la parole est coupée)
    • igezm-as anzaren, il l’a déconsidéré, déshonoré (il lui a coupé le nez)
    • tegzem tɛebbuṭ-iw fell-as, il me fait beaucoup de peine (j’en ai le ventre entaillé)
    • la tgeẓẓem tɛebbuṭ-iw, j’ai des coliques (mon ventre est en train de couper)
    • yegzem tasa-w, il me fait pitié (il me coupe le foie)
    • mi ţ-bniɣ, thudd ar lsas, juste au moment où j’allais réussir, l’affaire a manqué (quand j’ai eu fini de la construire, elle s’est démolie jusqu’aux fondations)
    • yeţwahber uqerruy-iw si lemḥani, des soucis, j’en ai plein la tête (ma tête me gratte, me fait souffrir de soucis)
    • kra ččiɣ yehbeṭ mi d-uzzleɣ, tout ce que j’avais mangé est descendu pendant que je venais ici en courant (j’ai l’estomac dans les talons)
    • yella wi ara k-iheddnen ad ak-yefk mmi-s ad yes-s yurar mmi-k ?, quelqu'un consentira-t-il à te prêter son fils pour faire jouer le tien ? ne cherche pas à m’emprunter une chose dont tu es toi-même pourvu et dont j’ai moi-même besoin
    • iheddeṛ s yiles, ur as-yelli deg wul, il dit tout, sauf ce qu’il pense (il parle avec sa langue mais ce n’est pas dans son cœur)
    • ur d-heddṛ ara di diddi, ne parlez pas de corde dans la maison d’un pendu (ne parle pas de bobo)
    • iheddeṛ am yexf yekksen, il parle beaucoup, il parle trop, il dit tout ce qu’il sait -- ou : il ne sait pas ce qu'il dit, comme s’il avait perdu la tête (il parle comme une tête qu’on vient de couper)
    • hdeṛ ihi ad ak-sleɣ, parle tant que tu voudras (parle donc, je vais t’entendre)
    • hdeṛ i win ur k-nessin !, va dire cela à d’autres ! (parle à qui ne te connaît pas !)
    • myehdaṛen ayen yebɣa ṛebbi, ils se sont arrangés au mieux (ils se sont dit ce que Dieu voulait)
    • teţţarra kan i lehduṛ, elle ne fait que bavarder (rend seulement la parole)
    • a k-yehdu ṛebbi, je t’en prie (que Dieu te dirige)
    • ma yehda-k ṛebbi, je t’en prie (si Dieu te dirige)
    • yehda-t-id ṛebbi, il s’est enfin décidé, il a eu là une heureuse idée mais il ne l’a pas trouvée tout seul (Dieu l’a dirigé)
    • ur ţheggi iwzan qebl ifṛax, ne prépare pas de criblure avant les poussins : ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir mis par terre
    • heggaɣ lɛid, j’ai acheté le mouton pour la Fête (j’ai préparé la Fête)
    • ihegga i ccetwa, il prépare son avenir ; il prévoit ses vieux jours (il fait des provisions pour l’hiver)
    • heggan waman-is, il (elle) ne tardera pas à mourir (l’eau pour le laver est préparée)
    • limmer a k-yeṭṭef baba-k, ad teţţuhelkeḍ deg ufus-is !, si ton père t’attrape, il t’en cuira (tu seras sérieusement malade de sa main)
    • mkul yiwen d ayen yexdem s axxam-is ara d-yeddem, ama d lxiṛ ama d lhemm, on récolte ce qu’on sème (chacun prendra chez lui ce qu’il a fait, le bien ou la peine)
    • tura hraw userwal-is, c’est maintenant un personnage important (son pantalon est large)
    • yessahrew ddunnit f yiman-is, il a réussi (il a élargi la vie à son profit)
    • yessahrew tuyat-is, il va au-dessus de ses moyens (il a élargi ses épaules)
    • tin imi ur yehwi ara wexxam tin-as d argaz ay keṛheɣ, quand on veut trouver des prétextes, on en trouve toujours (celle qui ne se trouve pas bien avec ses beaux-parents dit : c’est mon mari qui ne me plaît pas ; m. à m. : celle à qui la maison ne plaît pas dit : c’est mon mari que je déteste)
    • teţru am lehwa, elle pleure à chaudes larmes (comme la pluie)
    • di tmurt-is neɣḍen amur-is ; di tmurt n lehẓuẓ ţţaɣen afus-is, il est plus apprécié au loin qu’ici (dans son pays on supprime son bien — ou bien : on ne réserve pas sa part — il est méprisé ; au pays des imbéciles on lui prend la main, c.-à-d. on recherche son alliance)
    • ma ur tebɣiḍ ara tiṛẓi uxenfuc hhuẓẓi kan ɣef imawlan-ik, si tu ne veux pas qu’il t’en cuise, va faire le flambard chez toi ! (si tu ne veux pas qu’on te casse le museau, va faire le difficile chez tes parents)
    • ad yefru lḥebb f walim, le grain sera séparé de la paille, l’affaire sera éclaircie
    • aḥbib d aḥbib mi tekmer, mačči di tizi n liser, c’est dans la difficulté que se montrent les vrais amis (un ami est un ami dans les mauvaises passes et non au col de la facilité)
    • mkul aḥbib self-as, il faut ménager ses amis (chaque ami, caresse-le)
    • ma ẓid weḥbib-ik am tament, ḥader ad teččeḍ irkelli, il faut être discret, ne pas abuser des amis (si ton ami est doux comme le miel, prends garde de ne pas le manger tout entier)
    • d aḥbib-ik i d aɛdaw-ik. il faut être prudent, pas trop confiant, même avec un ami (c’est ton ami qui est ton ennemi)
    • yeḥseb yakk medden d leḥcic, il prend tout le monde pour de l’herbe (qu’on foule aux pieds)
    • a wer tenneḥcam tamart ɣer tayeḍ, que nous puissions toujours nous regarder en face (qu’un visage, une barbe, n’ait pas de confusion à l’égard de l’autre)
    • limin iḥedd tilas, le serment circonscrit l’aire des soupçons et de l’enquête (le serment définit les bornes)
    • yeţţak iles iḥeddf iḍaṛṛen, il fait de belles promesses mais en empêche la réalisation (il dit de belles paroles mais fait des croche-pieds)
    • ad am-tegzem leḥdafer, elle va se jouer de toi à ton insu (elle va te couper les rebords de ta robe)
    • iteţţ di leḥdafr-is, il dit du mal de sa famille (il mange ses rebords)
    • yečča-d leḥdafr-iw, il m’a poursuivi (il me mange les talons)
    • ḥdaǧeɣ iman-iw, il faut que j’aille satisfaire un besoin naturel (peut signifier aussi : j’ai à faire)
    • ḥader a k-ɛeǧben yesɣan d llebsa lsan, ne pas se laisser séduire ou illusionner par les apparences (prends garde que ne te plaisent les vautours avec le plumage qu’ils ont revêtu)
    • ţţemyeţruẓun iɣess, ţţemseḥdaren aksum, prévenances hypocrites (ils se brisent les os et prennent des précautions pour les muscles)
    • ur yeţmeţţat alamma yeḥdeṛ i seksu n uqabuc, il paiera tout le mal qu’il a commis, même en cette vie (il ne mourra pas avant d’avoir assisté à un couscous de fumier, d’ordure (évocation d’une pénible agonie)
    • win imi teḥkiḍ taḍellaɛt, a k-d-yeḥku tajemmaɛt, on se trouve toujours plus de misères que le voisin (celui à qui tu racontes un panier t’en dira un plein filet a fourrage)
    • iberru yessiḥlil, il ne tient pas sa parole (il répudie et il reprend la même femme)
    • ur iḥellu ara wul-iw fell-as, je ne pourrai jamais lui pardonner (mon cœur ne guérira jamais à son propos)
    • xas mseḥlan yilsawen, mačči akken ula d ulawen, les langues ont beau guérir, il n’en est pas de même des cœurs (même si les relations reprennent, les cœurs n’oublient pas la blessure)
    • d ayen i ken-yesbezgen i ɣ-yesseḥlulin, nous avons eu le même sort, que vous (c’est ce qui vous a mouillés qui nous a trempés)
    • aman-is la ḥemmun, il est sur le point de mourir (son eau pour le laver est en train de chauffer)
    • iḥeml-d wasif-is, il n’a pas pu contenir sa fureur (sa rivière bouillonne)
    • ma ur yeḥmiẓ ara bnadem agus f ṛṛezq-is, a t-eččen medden, sans une défiance continuelle, on ne peut vivre en sécurité (si on ne serre pas sa ceinture sur son bien, les gens le mangeront)
    • yecreq am tbelleḥlaḥt, (luisant comme un lézard panthérin) de qui a de l'emponpoint et une santé resplendissante
    • ma tegreḍ afus-ik di lḥenni, anf-as ad iɣem !, quand le vin est tiré, il faut le boire (si tu as mis ta main dans le henné, laisse-le teindre !)
    • yeḥnuccḍ-ak-d wawal, il t’a échappé de dire (une parole t’a échappé)
    • iḥenw-it mmi-s, son fils l’a mis dans une vilaine aventure ou : son fils ne lui cause que du tracas (l’a pris à la gorge)
    • yečča leɛtab n wemḥeqqi-s yeswa tidi-s, il a payé insuffisamment son ouvrier (il a mangé sa peine et bu sa sueur)
    • win yenṭeṛṛen i iţţeḥṛiṛiten, c’est celui qui est concerné qui réagit (c’est celui qui souffre qui est nerveux)
    • menyif yiwen n uɛebbas aḥṛuṛ wala meyya si lɛedd n leɛṛuṛ, mieux vaut n’avoir qu’un enfant bien élevé qu’un grand nombre de voyous (mieux vaut un seul honnête homme de la tribu des At Abbas que cent d’une bande de vauriens)
    • a leḥrir af isukan, ulawen rkan ! (hypocrites, vous couvrez de) soie les sacoches de charge et (vos) cœurs sont pourris !
    • allen-is la tellment leḥrir, ses yeux se ferment de sommeil (ils filent de la soie)
    • i tḥeṛceḍ ay iblis, tečča-k tmess !, tu es bien malin mais méfie-toi ! (malgré ta subtilité, Satan, le feu t’a englouti !)
    • yiwen yeḥṛec, wayeḍ yuki, s’il essaie de me tromper, qu’il se méfie ! (l’un de nous deux est malin, l’autre est en éveil)
    • ḥeṛcent wallen-is, il a des yeux perçants, malins
    • ḥercaw weɣrum n wass-a, la vie est rude pour ceux qui doivent gagner leur pain aujourd’hui (la pain est rude aujourd’hui)
    • ḥeṛqeɣ tamacint, j’ai voyagé sans billet (j’ai brûlé le train)
    • yesḥeṛq-ak cclaɣem, il t’a roulé (brûlé la moustache)
    • yesḥeṛq-iyi, il me fait enrager ; il me donne du souci (il m'a brûlé)
    • mseḥṛaqen taswin, ils sont enragés l’un contre l’autre (ils se brûlent les foies, colère grave)
    • ufiɣ-t di tegnitt n leḥṛiṣ. Je l’ai trouvé dans un moment difficile (par ex. : il m’a sauvé, secouru)
    • ḥusseɣ i wul-iw yefsi, j’ai senti mon cœur se fondre, l’émotion me gagner
    • mačči d ayen ḥesbeɣ ay ufiɣ, j’ai été bien déçu (ce n’est pas ce que j’escomptais que j’ai trouvé)
    • a t-ḥesbeɣ am win yemmuten, je ne veux plus avoir affaire avec lui (je le considérerai comme quelqu’un qui est mort)
    • mkul yiwen iḥeşşeb i lmend n wul-is, chacun juge les autres à son aune (chacun compte selon son cœur)
    • myeḥsaden inebgawen n ṛebbi s tguni n lǧameɛ, les intérêts de concurrence créent les mésententes et les jalousies (les mendiants sont jaloux les uns des autres pour coucher à la mosquée)
    • yenneḍ yis-neɣ lḥesk, il nous en a fait voir de toutes les couleurs (il nous a entourés de chardons)
    •  yerza-yi lḥewj ar wacnaf, la nécessité m’a réduit à manger de l’herbe (la nécessité m’a frappé jusqu’à manger de la roquette)
    • "ḥwaǧeɣ iman-iw, manière conventionnelle de s’excuser poliment pour un besoin à satisfaire (j’ai besoin de moi-même ""mon âme"")"
    • ur ţţembiwil ur ţţeḥwiwil !, ne bouge pas du tout ! (Ne bouge ni ne te démène.)
    • aḥiwel aɣiwel !, le plus possible dans le minimum de temps !
    • d lḥila !, se dit d’un individu mou, inerte, qu’il faut pousser pour qu’il bouge (c’est un pot !)
    • drus i ḥawteɣ deg-s !, je l’ai supplié bien des fois ! (c’est peu que je l’ai supplié !)
    • iseḍḥa deg wudem n ṛebbi, il a été touché de compassion (il a respect du visage de Dieu)
    • limmer ur iseḍḥa ara deg imawlan-is tili ad ijahed di ddin n yemma-s, s’il n’avait pas redouté d’être couvert de confusion devant ses parents, il l’aurait rossé (il l’aurait empoigné en insultant la religion de sa mère)
    • seḍḥi win k-yettseḍḥin, laisse-le tranquille maintenant, puisqu’il ne te dit rien (sois réservé avec celui qui est réservé envers toi)
    • mi k-iḥuz, a k-yečč, s’il réussit à t’emprunter, tu es « refait » ! (quand il te touche, il te mange)
    • iḥezn-as igenni, le ciel le pleure (ciel couvert ou pluvieux le jour de la mort)
    • ay deg-s yewwi-t, il a emporté ce qu’il a pu (ce qui est dans lui)
    • ur ǧǧiɣ amkan, j’ai cherché partout ou ; j’ai beaucoup voyagé (je n’ai pas laissé un lieu)
    • yeṛṛeẓ timeṛẓiwt n ǧǧaj, il est brisé comme du verre, irréparable (il est brisé d’une brisure de verre)
    • xdem jajja ad teččeḍ pappa, il faut se donner de la peine dans la vie (travaille tes figuiers, tu mangeras du pain. Tournure plaisante)
    • ur yeţṛuẓu ar d-yefk anejbaṛ — ou ; ar d ig anejbaṛ, (Dieu) n’éprouve pas sans envoyer en même temps un soutien (il ne casse pas jusqu'à ce qu'il envoie un soutien)
    • leḥṛam am yejdi n wasif, ger ifassen i d-iɣelli, bien mal acquis ne profite pas (comme sable de rivière, il glisse entre les mains)
    • ttejṛa neţţali-ţ si lǧedra mačči si tcebbubt, il faut savoir s’y prendre, réfléchir avant d’agir (on grimpe à un arbre par le tronc et non par le sommet)
    • ijeddeɛ akʷ aẓaṛ-is, ou : aweggir-is, il l’a insulté, sans faire grâce à personne de toute sa parenté (il a insulté toute sa racine)
    • anda ṛuḥeɣ iteddu g ijufaṛ-iw, où que j’aille il me suit (il vient dans ma jupe)
    • anda ṛuḥeɣ yezzuɣṛ ijifeṛ-iw, où que j’aille il me suit (mon jupon traîne quelqu’un).
    • yeţţak iles, igeẓẓem ijufaṛ, en paroles il est pour toi, et il te coupe les pans du burnous, c’est un hypocrite
    • ar d yeǧǧuǧǧeg ilili !, quand le laurier-rose fleurira, quand j’aurai le temps d’y penser !
    • a wer d am-teǧǧuǧǧeg !, puisses-tu n’avoir jamais de chance ! (que [la vie] ne fleurisse pas pour toi !)
    • yejgugl-as i baba-s almi t-yewwi ɣer tunes, il supplia si bien son père que celui-ci l’emmena à Tunis (il se cramponna à…)
    • tejjeḥjeḥ tmess di tɛebbuṭ-iw !, je brûle de soif (le feu flambe dans mon ventre)
    • ijemmem-iţ almi d ajmam, tenɣel !, il était près du succès mais par manque de constance, il a subi l’échec (il l’a rempli à ras bord et puis tout s’est mis par terre)
    • ma teǧǧummuḥeḍ a k-d-awiɣ leǧmeɛ, si tu as des peines de cœur, je vais convoquer des marabouts ! (iron. : pour supplier, se dit à quelqu’un qui boude)
    • deg wul-is la yeqqaṛ ah ya ṛebbi ! Meɛna la yeǧǧummuḥ, il est vexé, malgré lui (dans son cœur il dit : ah ! Mon Dieu ! Mais il est vexé)
    • anf-as, ad ijemmel tiẓilla !, laisse ! il fera toutes ses prières en une seule fois ! (au fig. : il paiera en gros)
    • jmeɛ aḍaṛ-ik f leflani, ne fréquente plus un tel (retire ton pied d’un tel)
    • ur d-ijemmɛ ara agelzim s axxam, il est trop négligent pour finir un travail quelconque (il ne rapporterait pas une pioche des champs à la maison)
    • amuḍin iḥabb ṛebbi ad yeţţujmeɛ di tezdeg, un malade que Dieu aime meurt sans traîner (est recueilli dans la propreté)
    • itett s wallen-is, il est gourmand (il mange avec ses yeux)
    • yejjenjeṛ di tmurt, il ne sort jamais du pays (il moisit dans le pays)
    • ula d lǧennet ma tugi-kem, agi-ţ, ne t’accroche pas à qui ne veut pas de toi (même le paradis s’il te refuse, refuse-le !)
    • ur sṛuḥeɣ ara axallal-iw! Je ne suis folle! (je n'ai pas perdu mon épingle)
    • wa messus, (lbenna-s) wer tekki ! wa merriɣ la yeǧǧerri !, l’un est fade, sans sel ! (m. à m. : son goût n’est pas arrivé), l’autre très salé, il brûle ! c’est trop ou trop peu ! personne n’est parfait
    • a d-skefleɣ lejrida-m !, je vais dévoiler ton dossier ! (ce que tu as fait ou ce qu’ont fait tes ancêtres)
    • abeṛṛeɛqu d gma-s n wejṛad, l’un ne vaut pas mieux que l’autre (la sauterelle est sœur du criquet)
    • teɣleb tajṛaṭ, elle a trop d’enfants (elle surpasse, le criquet)
    • myejraḥent tasa d turett, les proches se sont battus (foie et poumon se sont blessés réciproquement)
    • aɛebbuḍ yugar aɛrur ; lejwarḥ akk xeddment fell-as, l’intérêt prime tout (le ventre surpasse le dos car tous les organes travaillent pour lui).
    • jjwaǧ-is, ma d arkasen ɛumen, ma d isebbaḍen xuṣṣen, elle est difficile à marier, il y a peu de bons partis (des savates, il y en a beaucoup, mais les souliers manquent)
    • itett tijeɛɛal, il se laisse graisser la patte (il mange des bakchichs)
    • ur yeḥwaǧ yiwen, tura yejji-d. il ne regarde plus personne depuis qu’il a réussi à percer (il n’a besoin de personne, maintenant il est parvenu)
    • tura d lǧil yeṛdem uɣilif, la génération actuelle est malheureuse (c’est une génération plongée dans la misère)
    • seg-s ay d-dekka, c’est de sa faute (c’est de lui que cela vient)
    • lexdeɛ itekk-d s nnig lkarum, on n’est jamais si bien trahi que par les siens (la trahison vient d’à côté du foyer)
    • kečč am ujeḥniḍ n uyaziḍ ; ansi i d-yekka waḍu, a k-yerr ɣer din, tu fais comme la queue du coq : sa direction dépend du vent (d’où vient le vent, il te renvoie par là)
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